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Critique de Yvan_T


Le sort semble s'acharner sur Niklos Koda. Un vieil ennemi, laissé pour mort à Prague, a enlevé sa fille Séléni et convoite le dernier exemplaire du VIe livre du Jeu des Maîtres, celui ayant appartenu au grand rabbin Menahem Yitsk. Sa patronne, Aïcha Ferouz, a été victime d'un attentat tandis qu'un mystérieux individu, armé d'un fusil datant de la guerre civile des années 30, arpente les rues de Barcelone afin de détruire le Club Osiris. Cette association, qui regroupe des personnes ayant un don paranormal, vit donc également des moments difficiles. Un magicien nommé Arcane 16 semble vouloir s'attaquer à la Chambre des Oublis, celle qui permet aux fantômes du passé d'accéder à notre présent, tandis que la Chambre des Replis, la pièce rendue imperméable aux entités néfastes par le maître des clés, n'est pas encore tout à fait prête.

Après un premier volet assez dense, où Jean Dufaux avait comme à son habitude mené le lecteur par le bout du nez, le scénariste livre ici le dénouement de ce récit moins indépendant que les précédents. L'histoire va en effet faire converger beaucoup d'éléments des trois diptyques précédents («Barrio Jésus», «Hali Mirvic» et «Magie noire») et faire remonter à la surface les anciens amours et ennemis de ce jeune agent secret diplomate. Mais, tout en permettant au passé de revenir au galop afin de faire confluer la majorité des pistes entamées depuis le début de la saga, l'auteur va en dévoiler plus sur le Club Osiris et sur l'étrange univers qui entoure Niklos Koda. Un Jean Dufaux qui aime particulièrement mélanger les enquêtes policières au surnaturel dans ses récits ("Jessica Blandy"), mais qui a parfois tendance à mettre trop de lapins dans son chapeau et d'ainsi décrédibiliser sa magie.

Côté graphisme, après la jungle parisienne, la chaleur marocaine et le pouvoir de séduction de Prague, c'est avec la même aisance qu'Olivier Grenson plante son décor barcelonais parsemé de paranormal. Un travail d'ambiance ensorcelant qui fait le tour du monde au fil des tomes, agrémenté ici d'une colorisation qui s'étiole lors de flashbacks prenants, où les ombres d'une autre époque viennent happer le présent du détective espion.

Conclusion admirablement maîtrisée d'une intrigue d'espionnage pourtant entamée de manière assez confuse, «Arcane 16» se révèle finalement être l'album le plus abouti et le point d'orgue de cette hypnotisante série de la collection «Troisième Vague» du Lombard.
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