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Critique de frandj


J'ai vu ce livre, le titre m'a accroché et j'ai commencé à lire "Quinquennat" sans me poser de question, sans savoir qu'il était le tome 2 d'une trilogie. Evidemment, je me suis retrouvé parachuté dans un récit dont je ne connaissais ni les tenants ni les aboutissants. Ma lecture a été assez pénible, avec les nombreux personnages et diverses actions parallèles (qui ont des difficultés à se croiser). C'est un thriller politique dont le ressort principal est donné par la quatrième de couverture: l'élection difficile De Launay à la présidence de la République et sa rivalité avec Lubiak (qui voudra devenir calife à la place du calife); la femme De Launay, brusquement atteinte de cécité, a de l'importance. Mais les agents secrets et des hommes de l'ombre dans la société civile jouent aussi un rôle crucial. Un journaliste d'investigation mène une enquête sur des sujets sensibles.
Derrière cette fiction (qui est peut-être un roman à clés), le but essentiel de Marc Dugain est de fustiger l'ensemble des politiciens français. Pour lui, toute leur action est exclusivement sous-tendue par l'ambition et la soif de pouvoir personnel (of course), mais aussi par le cynisme, la corruption, le perversité et les coups (très) tordus. Ils nous inspirent des impressions dont le spectre va de l'antipathique (Launay) à l'affreux (Lubiak). Aucun ne peut racheter les autres. Evidemment je ne suis pas assez naïf pour croire que nos hommes politiques sont des enfants de choeur, mais je trouve que l'auteur y va fort, là ! Il attise les tendances nihilistes de certains Français.
Je n'ai pas non plus apprécié l'écriture de Dugain. Il y a des ellipses, des coq-à-l'âne et aussi, au sujet de la politique, des propos sentencieux qui veulent tout dire et rien dire. Il y a également des phrases qui m'ont laissé perplexe ou pantois, par exemple: « Sa confiance en Lorraine, qu'il avait bâtie comme un muret en pierre protégeant un rang de tomates des vents salés, s'était effondrée » (p. 228). Je n'aime pas…
Dans des romans antérieurs de Dugain, j'avais un peu remarqué ces défauts et ces outrances, mais je les trouve vraiment dominantes dans "Quinquennat". L'ayant péniblement achevé, je renonce donc à lire le tome 1 et le tome 3.
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