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Critique de Zephirine


Raymond, c'est de ce nom populaire que Stéphane Dugast a baptisé son vélo qui va l'entraîner à la découverte de la « diagonale du vide ». Il va traverser cette France en dehors des routes fréquentées, de Dunkerque à Hendaye.
Pas facile tous les jours de pédaler avec des kilos dans ses quatre sacoches. La route n'est pas toujours lisse et plane !
« Les pavés résonnent, le dérailleur vibre, mes pneus rebondissent.
Avec Raymond, je suis secoué dans tous les sens »
Heureusement, il y a les rencontres de hasard qui pimentent le parcours. Stéphane Dugast croise de nombreux cyclotouristes et les échanges sont cordiaux et curieux. Il fera même un bout de chemin avec l'un d'eux : Jean-Christian. Les paysans chez qui il plante sa tente se racontent, ainsi Danielle de la Meuse qui cultive 35 hectares en agroforesterie et qui croit en une culture biologique pour préserver notre nature.
« Les arbres enrichissent nos terres, ils amènent de la biodiversité et nous font profiter de leur ombre. » Explique-t-elle.
Avec son maillot jeune sur le dos, notre reporter à vélo ne passe pas inaperçu et ça tombe bien car il est curieux de nature. Il porte intérêt à ces territoires qu'il traverse et ne peut s'empêcher de nous en conter l'histoire et quelques anecdotes comme celle de la naissance de la madeleine de Commercy que l'on doit à une jeune servante nommée…Madeleine ! Parfois, ses digressions sont un peu lassantes, et j'ai préféré les rencontres avec les gens du cru ou de passage.
En choisissant cette diagonale du vide, Stéphane Dugast se frotte à l'exode rural et au déclin des communes. Il traverse des villages et des bourgs où aucun commerce ne subsiste. Heureusement que le tourisme vert le vent en poupe pour tenter de sauver ces campagnes oubliées.
« Les centres villes et les bourgs semblent eux-aussi à l'abandon, sans commerces ni cafés, ni boulangeries. Bref, je traverse un bout de France déglingué. Des « vides » vertigineux à vélo rendant les kilomètres plus longs, et ma route plus abrasive. »

Les routes buissonnières, il aime ça Stéphane, qui se dit « l'arpenteur des ailleurs »
Malgré les difficultés de la route, il garde toujours son optimisme, sa motivation et son humour bon enfant, c'est ce qu'on aime chez lui.

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