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Critique de Clelie22


Dumas le dit lui-même : il commence son roman par la fin, c'est-à-dire par la rencontre de son personnage principal avec un chien. le chevalier de la Graverie est un paisible épicurien résidant dans la non moins paisible ville de Chartres. Plus porté sur les arts culinaires que sur les mystères ésotériques, il en vient pourtant à croire que cet épagneul qui le suit avec obstination pourrait bien être la réincarnation de son défunt ami le capitaine Dumenil. En se lançant à la recherche du chien, le chevalier va être ramené à un passé douloureux et jeté dans des aventures houleuses.

Ce roman paraît bien singulier dans la bibliographie de Dumas. Ici, point de gascon bretteur ni de ténébreux vengeur mais un bonhomme tout ce qu'il y a de plus bonhomme, le genre de personnage qu'on s'attendrait plutôt à trouver chez Balzac. J'ai eu un peu de mal avec ce personnage mais, au fil de ma lecture, il m'a paru un peu plus attachant car, au-dessus de cet estomac un peu trop distendu, sommeille un coeur sensible et généreux, capable de grands dévouements. Ce roman pourrait sembler n'être qu'un divertissement léger mais Dumas semble y injecter une réflexion morale sur ce qu'est un "homme bon" et même sur le traitement réservé aux femmes, en particulier celles qui n'ont pas la protection d'une famille, d'un nom, d'une fortune. Il le fait dans son style inimitable, où il joue la connivence avec son lecteur pour notre plus grand plaisir.

Un roman finalement bien sympathique à lire. Je le recommanderais aux fans de Dumas et aux autres.

Challenge XIXe siècle (illimité)
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