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Critique de Folfaerie


Voici un des rares recueils de Dumas consacré au fantastique. Les éditions Ombres ont repris 15 contes dans ce volume mais d'autres éditions de poche se sont permi d'en repiquer quelques-uns pour des thèmes précis, tels que les vampires, ou les sorcières. Difficile donc de pouvoir rassembler la totalité des histoires fantastiques présentées par l'ami Dumas.
Ce volume se distingue d'abord par l'originalité de sa narration.
Lors d'une partie de chasse à Fontenay-aux-Roses, Alexandre Dumas, qui ne s'amuse guère à arpenter les chemins, rentre en ville juste à point pour y être témoin d'une horrible tragédie : un homme ayant assassiné son épouse est venu se rendre spontanément au Maire, M. Ledru. Il faut dire que le pauvre bougre a une bonne raison d'être terrorisé. Alors qu'il vient de décapiter sa femme à l'aide d'un sabre, la tête de la malheureuse roule vers lui et prononce qu'elle était innocente ! le soir même, Dumas est invité à dîner par la Maire. Les autres convives vont tour à tour raconter l'effrayante expérience que chacun a vécue. Ainsi, chaque chapitre est composée d'une histoire rapportée par l'un des invités. Toutes sont plus effrayantes les unes que les autres et traitent du même sujet : la vie ne s'arrête pas forcément avec la mort, surtout si cette dernière fut violente ou injuste.
Criminel qui revient hanter son juge, amoureux qui recueille les derniers mots de sa fiancée guillotinée, femme désirée par un vampire... bref une série de contes macabres très réussis, à l'atmosphère pesante, où Dumas fait preuve de toute son habileté d'auteur dramatique. Moi qui aime particulièrement ce genre, je n'ai pas été déçue.
Dumas a écrit ces contes alors que le genre s'essoufflait. La raison ? la nostalgie des temps anciens, et des légendes. Mais laissons parler le Maître : "...Aussi, que fais-je ? Je vis avec les morts beaucoup, avec les exilés un peu. J'essaie de faire revivre les sociétés éteintes, les hommes disparus, ceux-là qui sentaient l'ambre au lieu de sentir le cigare ; qui se donnaient des coups d'épée au lieu de se donner des coups de poing... Voilà pourquoi ma voix, écho du passé, est encore écoutée dans le présent, qui écoute si peu et si mal".
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