Vingt ans après

Ce roman a la même valeur que "Les trois mousquetaires". Alexandre Dumas a osé nous présenter ses héros déjà un peu vieillis (20 ans, c'est long dans une vie). D'Artagnan n'est plus tout feu tout flamme, et ses amis se sont bien éloignés les uns des autres, chacun vivant une vie sans histoire. Pire: ils ne sont pas du même bord politique. Notre Gascon est au service de Mazarin - un cardinal italien poussé dans ses derniers retranchements a remplacé l'autre, qui était implacable et tout-puissant. Par contre, Athos et Aramis sont partisans des seigneurs alliés dans la Fronde. Une nouvelle fois, le contexte historique joue donc un rôle majeur dans le roman. Le quatuor d'amis se reforme finalement et repart à l'aventure, trouvant sur son chemin l'affreux Mordaunt, le fils de Milady. Celui-ci s'est juré de venger la mort de sa mère. L'un des moments culminants du récit se passe à Londres, lors de la décapitation du roi Charles Ier d'Angleterre: sous l'échafaud , D Artagnan recueille ses dernières paroles et se retrouve taché du sang royal. Je me souviens d'avoir été alors vraiment bouleversé en lisant ce passage fameux, j'étais alors jeune adolescent...
Donc, pour moi, c'est un grand roman d'aventures, qui fait partie de la meilleure production d'Alexandre Dumas. Et je suis étonné du faible nombre de lecteurs et de critiques de "Vingt ans après", sur Babelio. . . . .