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Critique de paulotlet


Parce qu'il a rencontré une fille de joie qui lui rappelle un amour ancien, Courbet, malade et exilé, entreprend de lui raconter sa vie. Les amis, les maîtresses, les joies les enthousiasmes et les déceptions et surtout cette incroyable pulsion qui le poussait à peindre, à créer, à témoigner sur son temps. Il évoque les épisodes les plus douloureux de son existence mais aussi les moments d'euphorie; la Commune de Paris et ses espoirs, rapidement submergés par le doute et les angoisses. Et puis il y a cette rage, cette voix intérieure qui le pousse à fanfaronner, à provoquer, à se saouler tant et plus, à embrasser la vie à pleine bouche jusqu'à s'en rendre malade.

Dupeyron choisit de raconter la vie de Courbet par petites touches. Il raconte des sentiments, des peurs et des colères plus que des événements. Nous accompagnons un homme qui regrette sans cesse ses choix, qui mène sa vie comme une partie de dés. Un homme meurtri aussi, tant on a abusé de lui. Sa seule certitude; son art dont il a conscience du génie. Dupeyron rend Courbet très humain, même si la plupart des états d'âmes qu'il lui prête sont issus de sa propre imagination. Il utilise le peintre pour s'interroger sur le sens de la création et sur le besoin de transformer le monde.

L'écriture de Dupeyron manque de fluidité, on sent l'homme habitué aux scénarios. Il n'hésite pas a construire des phrases trop longues, trop rugueuses qui se lisent comme des procès-verbaux. le recours à des formules populaires et de terroir tombe, dans ce contexte, un peu à plat. Il ne fait que rendre la lecture encore plus inconfortable. Malgré cette réserve, j'ai passé un bon moment avec ce Grand Soir. L'évocation de la Commune est très expressive et très humaines, les tourments du peintre assez universels.
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