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Critique de Rebka


A la base, j'avais envie de lire L'Amant du même auteur, mais il n'était pas à la bibliothèque ce jour là… Par contre j'ai trouvé ce livre ci, qui m'a vraiment intrigué pour le coup, je n'en connaissais pas l'existence. Pour la petite histoire, Marguerite Duras, n'ayant pas apprécié le parti-pris trop esthétique selon elle de l'adaptation cinématographique de son roman, a décidé de le réécrire. Ce roman est donc la seconde version de L'Amant, avec certaines modifications. Pour ma part, je me souvenais seulement de quelques images du film (vu il y a si longtemps) et vaguement de l'intrigue, ce fut donc une complète redécouverte.
L'effet est un peu déstabilisant au début car l'auteur évoque sa première version du livre en la nommant simplement « le livre » et idem pour « le film » dont elle parle également. du coup le style est plutôt spécial, on a l'impression de lire les directives destinées à un éventuel réalisateur sur un plateau de cinéma.
Amplifiant encore cet esprit cinématographique, les personnages ne sont presque jamais désignés par leurs noms (pour certains : jamais) mais par leurs rôles : l'enfant, le chinois, la mère, le frère aîné, etc… Pareil, l'effet est assez curieux au début mais on s'y fait et cela n'empêche pas de plonger dans l'histoire. Les dialogues sont plutôt chaotiques, mais l'écriture très épurée, efficace, va à l'essentiel et sert ce récit direct et sensuel en permettant au lecteur de saisir ce lien particulier, si fort et douloureux à la fois, entre le chinois et l'enfant.
Au final, on se retrouve complètement transporté dans l'Indochine des années 20, sur les rives du Mékong ou dans les rues de Saigon, et on achève sa lecture un peu troublé, un peu nostalgique aussi… C'est beau, tout simplement.
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