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Critique de isabelledesage


Cette pièce est construite sur un double modèle : celui d'un "policier", avec ses révélations inattendues et le dévoilement progressif des personnages, et celui d'une tragédie grecque transplantée dans une petite ville du Nord de la France. Ainsi, on peut dire que tous les éléments d'Oedipe Roi sont réunis dans A : inceste, parricide, infanticide. Mais dans cette pièce, il n'y a pas de fatalité, pas de Dieux voire, une absence de destinée. Ce qui arrive a une cause dont la cité des hommes est entièrement responsable : l'exclusion sociale. L'action se déroule dans une famille qui ne meurt pas mais survit à la honte d'une société qui les cantonne à la marge de ses préoccupations. Les personnages n'ont aucune perspective, pas de futur et pour eux, le mot solidarité à perdu son sens.
Il n'y a aucun misérabilisme dans cette pièce, aucun didactisme. C'est avec délicatesse qu'Eric Durnez nous propose une rencontre pudique, profonde, tendre avec des gens qui nous deviennent proches par le mécanisme sublime de la compassion et dont la situation est insoutenable.
Cette pièce s'attaque aux choses, jamais aux gens.
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