Immortalisée sous la caméra d'Ettore Scola,
La panne est un récit court, sorte de parabole de la
justice qui se décline ici sous la forme d'un jeu. Un jeu bien étrange, en vérité, puisque le personnage principal, Adolfo, va être l'accusé fictif d'un tribunal qui l'est tout autant.
Adolfo est un représentant de commerce qui tombe en panne ; alors qu'il demande l'hospitalité à un ancien juge, celui-ci lui propose de participer à un jeu dont il sera la pièce centrale. Ainsi, tout au long d'un dîner bien arrosé, la vie d'Adolfo sera observée, commentée, disséquée. Son ascension professionnelle interroge, d'autant plus que l'ancien supérieur d'Adolfo, Gygax, est décédé peu de temps auparavant.
Dans cette parodie de
justice sont mis en évidence les mécanismes de cette grande machine humaine : la connaissance des textes de loi, l'acceptation du jugement par ceux qui en sont la cible. le roman repose sur l'ambiguïté du jeu : en est-ce vraiment un ? Les anciens juges et procureurs sont-ils prêts à aller jusqu'au bout de leur logique ? Un roman très stimulant intellectuellement.
Commenter  J’apprécie         120