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Critique de Niele


Journaliste, réalisateur, photographe, voici comment on peut décrire Jean Pierre Dutilleux en trois mots ! Ses premiers pas de réalisateur le poussent dès 1973 vers la réalisation de documentaires ayant pour actrices principales les tribus vivants dans des régions reculées du monde. Il filme donc le quotidien de ces tribus. On le connaît surtout pour son documentaire « Raoni » (chef des célèbres Kayapos) avec lequel il figure dans la liste des nominés pour le meilleur documentaire lors des Oscars de 1979. En compagnie de Sting et de Raoni, il a ainsi fait le tour du monde afin de sensibiliser le monde moderne aux dangers de la déforestation.
« Sur la trace des peuples perdus » est le septième livre de l'auteur et s'inscrit tout naturellement dans la continuité du travail de Jean Pierre Dutilleux sur la préservation des derniers peuples du monde premier. Il s'agit d'un ouvrage autobiographique dans lequel l'auteur témoigne de ses explorations et de ses rencontres avec les tribus en voie de disparition. On y lit de nombreuses anecdotes, souvent drôles, cocasses, parfois touchantes et tristes.
Tout au long de ces témoignages, j'ai eu la désagréable sensation de lire les tribulations d'un aventurier à la recherche de sensations nouvelles. Les chapitres s'enchaînent autour de la vie de l'auteur, certains sont très intéressants lorsque ce dernier rencontre des personnages hauts en couleur (par exemple Raoni), d'autres vraiment sans intérêt quand il s'agit de sa vie personnelle. Les récits ne sont donc pas de qualité régulière et sont racontés, pour certains, avec une certaine légèreté et un manque de profondeur.
Il est d'ailleurs dommage que Jean Pierre Dutilleux ait centré son témoignage sur lui-même plutôt que sur les personnages rencontrés : il en résulte des anecdotes pauvres sur la transmission des connaissances des tribus observées. Les rites, les coutumes ne concernent qu'une infime partie du récit. On attendait plus d'ethnographie et moins de biographie !
Toutefois ce livre est d'une grande utilité dans la prise de conscience de la disparition de ces peuples. Les déforestation intempestives, les conversions abusives à la foi chrétienne par des méthodes violentes, la pollution industrielle, les maladies apportées par les hommes dits civilisés entre autre assurent l'extinction de peuples entiers. Ce n'est ni de la moralisation, ni de la culpabilisation, c'est une réalité dont l'auteur a été témoin !
Une critique mitigée donc, Dutilleux est avant tout réalisateur de documentaires et un bon photographe (comme en témoignent les photos du livre réparties en deux livrets), pas un écrivain. C'est malgré tout un livre à lire, destinés à un public bobo, public scientifique et rigoureux, abstenez vous !
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