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Critique de Atargatis


Albert est fonctionnaire pour le Bureau. Son rôle : analyser les décombres de la guerre, remplir les dossiers afférents et enclencher la reconstruction. Mais lorsqu'il arrive à Vérance, Albert découvre l'impensable : un temple dédié aux dieux disparus. Depuis la Disparition, le sujet est tabou, la mélancolie palpable et surtout, la mort plus présente. A Vérance, il y a aussi George et Eva, une mère et son fils unis, vivant sans crainte des anciennes légendes...

"La légende des plumes mortes" parle d'abandon, de croyance, de spiritualité et surtout de ce lien qui unit et désunis les humains entre eux. A travers ces pages, tantôt poétiques et nostalgiques, tantôt cruelles et remplies de légendes, Maëlig Duval nous propose une épopée épique, une quête initiatique à la recherche de soi-même. Comment vivre sans les Dieux ? Ces mêmes Dieux qui accueillaient la parole des hommes et des femmes et les poussaient à l'honnêteté ? Que faire des plumes qu'expirent les morts si elles ne rejoignent plus les Dieux là-haut ? Car oui, à travers ce livre, c'est aussi la thématique de la mort et du deuil qui sont justement abordées, ainsi que le façonnage des légendes.

Si l'on doit revenir sur le style, nous pourrions en retenir une chose : léger comme une plume. En adéquation, donc, avec le reste de l'ouvrage. Des passages poétiques et délicats, des éclats de légendes qui viennent ponctuer le récit. Les incursions d'Irène, amante d'Albert dont la voix résonne principalement via le journal qu'elle écrit, sont d'autant plus intéressantes qu'elles remettent en perspective l'univers, donnent des informations sur le fonctionnement du monde et de la société. Rapidement, le lecteur se rend compte que si Vérance et les autres villes sont inventées et constituent un monde à par entière, on peut se raccrocher au nôtre. Entre plaine et montagne, épopée à bicyclette, il est aisée de comprendre les codes de ce livre que l'on pourrait qualifier de "light fantasy".

Entre questionnement sur la place de l'humain et l'importance de la religion (et de rêver tout simplement), la plume (pleine d'encre) de Maëlig Duval nous emporte véritablement dans un autre monde. Mélancolique et pourtant porteur d'espoir, ce livre est une lecture nécessaire par les temps qui court.

A noter que La légende des plumes mortes est une version augmentée et retravaillée de L'Après-dieu parus chez feu Griffes d'encre en leur temps. Cependant, on gagne en profondeur avec cette version.
Lien : https://labyrinthnerd.wordpr..
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