>
Critique de Zoeprendlaplume
Et voici le second tome de la saga de la tour de garde, et premier volume de la seconde trilogie Capitale du Nord de la même saga.
Citadins de demain de Claire Duvivier nous emmène dans la ville jumelle de Gemina, au nord, à Dehaven.
La narratrice Amalia est une jeune femme d'une famille aristocrate. Avec son fiancé Hirion, et son ami bourgeois Yonas, elle nous présente sa ville portuaire, proche du basculement. Crépuscule d'une aristocratie vieillissante, remous sociétaux, tensions avec les colonies de la Cité Etat…
Quand Hirion met à jour une magie obscure, le rationalisme puissant de la ville et de l'éducation que ces trois personnages ont reçue est mis à mal. En gros, tout fout l'camp.
Une structure similaire au premier roman de la première trilogie Capitale du Sud : un tome d'introduction, qui nous présente les persos, la ville, la situation géopolitique et sociale de la cité. Même lenteur apparente, mais cette fois avec les odeurs de poulet rôti en moins. Les gens de Dehaven ne sont pas des gourmands, ni des gens aussi fous qu'à Gemina, où c'était un joyeux bordel dans les rues.
Là, c'est carré, c'est propre, c'est rationnel, adieu les histoires de grand-mère, adieu les écarts, tout le monde dans le rang et que ça saute.
Comme le sang de la cité, un cadre géopolitique et social présenté, qui sert à la fois de décor mais aussi de base d'intrigue. On décèle assez facilement les racines réalistes de cette ville, une sorte d'Amsterdam médiévale/renaissante.
Deux tomes d'intro, mais deux tomes qui dialoguent. Persos qui font le pont, échos et allusions entre les deux villes... et surtout des similitudes. Des personnages qui font corps avec leur ville, qui y ont une place assez stable jusqu'ici mais qui vacille, une magie peu bienveillante et dont on se doute qu'elle prendra de l'ampleur ensuite, et deux villes en négatif par le biais de cette magie. En somme, on croirait avoir un miroir entre les deux cités tant la symétrie semble parfaite.
Mais l'harmonie, le style et l'ambiance diffèrent, et les plumes aussi. Si on est dans un renouveau évident dans les deux cas de la fantasy, et dans un effritement des habitudes romanesques, on a vraiment deux volets bien distincts, qui se complètent, à la lumière de ces Cités Etat.
J'avoue cependant m'être davantage ennuyée dans ce volet-ci. La faute au poulet rôti en moins, peut-être. Des personnages auxquels je me suis moins attachée aussi. Une intrigue qui m'a semblée plus lisse, moins garnie de pics saillants, hormis un final explosif, qui donne au roman un aspect baroque assez surprenant.
Encore une fois, pas hyyyyper enthousiaste mais des questionnements intéressants, une déconstruction efficace des codes classiques, et mon esprit suffisamment surpris et intrigué pour me donner envie de poursuivre et de connaître la suite des aventures de tout ce petit monde.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
Citadins de demain de Claire Duvivier nous emmène dans la ville jumelle de Gemina, au nord, à Dehaven.
La narratrice Amalia est une jeune femme d'une famille aristocrate. Avec son fiancé Hirion, et son ami bourgeois Yonas, elle nous présente sa ville portuaire, proche du basculement. Crépuscule d'une aristocratie vieillissante, remous sociétaux, tensions avec les colonies de la Cité Etat…
Quand Hirion met à jour une magie obscure, le rationalisme puissant de la ville et de l'éducation que ces trois personnages ont reçue est mis à mal. En gros, tout fout l'camp.
Une structure similaire au premier roman de la première trilogie Capitale du Sud : un tome d'introduction, qui nous présente les persos, la ville, la situation géopolitique et sociale de la cité. Même lenteur apparente, mais cette fois avec les odeurs de poulet rôti en moins. Les gens de Dehaven ne sont pas des gourmands, ni des gens aussi fous qu'à Gemina, où c'était un joyeux bordel dans les rues.
Là, c'est carré, c'est propre, c'est rationnel, adieu les histoires de grand-mère, adieu les écarts, tout le monde dans le rang et que ça saute.
Comme le sang de la cité, un cadre géopolitique et social présenté, qui sert à la fois de décor mais aussi de base d'intrigue. On décèle assez facilement les racines réalistes de cette ville, une sorte d'Amsterdam médiévale/renaissante.
Deux tomes d'intro, mais deux tomes qui dialoguent. Persos qui font le pont, échos et allusions entre les deux villes... et surtout des similitudes. Des personnages qui font corps avec leur ville, qui y ont une place assez stable jusqu'ici mais qui vacille, une magie peu bienveillante et dont on se doute qu'elle prendra de l'ampleur ensuite, et deux villes en négatif par le biais de cette magie. En somme, on croirait avoir un miroir entre les deux cités tant la symétrie semble parfaite.
Mais l'harmonie, le style et l'ambiance diffèrent, et les plumes aussi. Si on est dans un renouveau évident dans les deux cas de la fantasy, et dans un effritement des habitudes romanesques, on a vraiment deux volets bien distincts, qui se complètent, à la lumière de ces Cités Etat.
J'avoue cependant m'être davantage ennuyée dans ce volet-ci. La faute au poulet rôti en moins, peut-être. Des personnages auxquels je me suis moins attachée aussi. Une intrigue qui m'a semblée plus lisse, moins garnie de pics saillants, hormis un final explosif, qui donne au roman un aspect baroque assez surprenant.
Encore une fois, pas hyyyyper enthousiaste mais des questionnements intéressants, une déconstruction efficace des codes classiques, et mon esprit suffisamment surpris et intrigué pour me donner envie de poursuivre et de connaître la suite des aventures de tout ce petit monde.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
