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Critique de Titania


En ouvrant ce roman graphique, j'ai tout de suite été saisie par la beauté des dessins et des couleurs employées, un vrai coup de coeur. C'est en effet, un certain défi pour un auteur de BD de se frotter à l'univers artistique très perfectionniste des peintres du Quatrocento.
On est très vite embarqué dans la Venise de la Renaissance, avec des reflets en touches impressionnistes dans l'eau du grand canal, sur les traces du peintre Giorgione dont on va nous conter une histoire qui commence par la fin.
Jean Dytar évoque les frères Bellini, Antonello de Messine, la vie dans les ateliers d'artistes et les rivalités qui opposaient ces génies pour obtenir la faveur des grands mécènes et la responsabilité des chantiers. Il nous parle de leur souci de rendre la peinture vivante, et troublante de vérité, pour celui qui la regarde, et des nombreuses trouvailles pour approcher cet idéal comme la camera obscura.
C'est une histoire d'amour triste qui conduit du Sicilien à Giorgione, avec deux femmes, Anna et Claudia, un vieillard obsédé par la fuite du temps, des fils rebelles, qui amène à des oeuvres magnifiques du patrimoine mondial.
La création est un petit miracle au carrefour de la sensibilité d'un être humain, de son histoire personnelle et de l'idéal d'une époque. Ainsi par delà les siècles, ressentons-nous toujours autant d' émotion devant "la tempesta" et la "Venus" de Giorgione.
Un grand merci à un passeur de lecture au goût très sûr, pour avoir mis sur mon chemin cette oeuvre qui a obtenu le prix de la BD historique en 2014.
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