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Critique de Sachenka


J'ai adoré cette la bande dessinée Au bord du gouffre, tome 2. Beaucoup d'action, un peu d'émotion, et des dessins d'une qualité exceptionnelle. On va à l'essentiel, quoi ! C'est tout ce qui manquait au roman duquel il est adapté (du même titre), et dans lequel l'auteur se perdait en dialogues inutiles et en narration peu subtile mais où les descriptions évocatrices manquaient. Dans la bande dessinée, Benjamin von Eckartsberg a fait un travail génial en adaptant le roman, en résumant l'intrigue sans qu'on y perde au change. Pour ceux qui ne savent pas, cette histoire raconte les aventures d'Andrej et de Frédéric Delany, un homme et son neveu, qui veulent retrouver les membres de leur famille et les autres villageois de Borsa, tous prisonniers d'un inquisiteur zélé qui les croit damnés, vendus au diable. En fait, seuls les deux protagonistes sont des vampires, les autres étaient complètement innocents…

Avec cette bande dessinée, je peux enfin visualiser, voir ce monde magnifique qu'on pouvait à peine effleurer ou deviner dans le roman. Avec beaucoup d'imagination. Un grand merci à Thomas von Kummant. Les plans et les angles de vue permettent de se faire une tête des lieux et des événements. Gros plan, vue de haut, de dos, même à l'intérieur de la foule (en autre, pendant les combats) pour ainsi faire partie de l'action. Et que dire des plans larges, comme lorsqu'on présente la ville de Constanta. Et l'attention aux détails est inestimable. Par exemple, la neige qui tombe, elle n'était pas nécessaire mais elle apporte une petite touche, un cachet particulier.

Et on retrouve cette même attention dans les séquences d'action. Lors des combats, les muscles qui se bandent, le sang qui gicle, c'est très réaliste et saisissant. Et les scènes plus émotives ou tendres ne sont pas en reste. Je pense entre autres aux sentiments amoureux et à la surprise de Maria ou bien aux moments dans lesquelles Frédéric doit contenir sa rage ou essaie de se venger. Les larmes qui coulent sur ses joues ou les tortions de son visage sont très révélatrices. Les jeux d'ombre et de lumière sont réussi (par exemple, l'atmosphère tapie de la taverne, les lueurs des braséros sur le pont ou les flammes dans la cale du navire). Pareillement pour le choix des couleurs, sombres sur jaune ou rouge. Ce décalage accentue la violence mais est très approprié.

Bref, je suis sorti très emballé de ma lecture de cette bande dessinée, tant au niveau du scénario que des dessins.
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