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Critique de jamiK


jamiK
03 décembre 2021
Yann a imaginé avec cette série, un mélange entre Charles Dickens et Arthur Conan Doyle. On est dans les bas-fonds londoniens en 1888, Basil et Victoria sont des enfants livrés à eux même qui survivent de petits coups et de débrouillardises. Dans ce premier épisode, Basil et Victoria découvrent une jeune indienne (d'Inde) qui a fui sa famille et est recherchée par tout le monde.
Ce tome est paru en 1990, le graphisme d'Edith est dans la lignée de celui de Conrad, le premier et principal dessinateur associé à Yann, le trait encore plus vif, la finition brute, avec les traits de crayon apparents, mais la colorisation est malheureusement assez médiocre : terne et sombre, sans relief, ça manque de vie, alors qu'il y en a tant dans le trait, dommage.
J'ai adoré les deux personnages principaux, pétillants, espiègles et aussi assez crus. Ensuite, l'univers à la Dickens est élaboré avec beaucoup de soins, il y a un véritable souci de reconstitution historique. Autre point important à souligner, j'avoue que j'ai aimé la dureté des personnages, de l'atmosphère, les dialogues sont loin d'être innocents, comme souvent chez Yann, il ne faut pas trop se fier au style graphique hérité de l'école de Marcinelle (Journal de Spirou des années 60-70), tout comme avec Conrad, le style est celui de la littérature jeunesse, mais pas le propos est particulièrement cru, violence et prostitution sont régulièrement évoqués, mais cela donne du piment au récit. C'est amusant, drôle, parfois grave, plein de mouvement, de vivacité d'action, d'esprit, je découvre là une série dont je n'avais jamais entendu parlé et qui vaut vraiment le détour.
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