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Critique de Sharon


Sharon
10 septembre 2020
La campagne anglaise, ce n'est plus ce que c'était. Certes, c'est un endroit où l'on peut trouver refuge. Prenez l'inspectrice Imogen Evans, 39 ans, un chat, une discipline culinaire à toute épreuve : à la suite d'une affaire dont elle n'est pas responsable (mais qui la fait culpabiliser quand même; l'un n'empêche pas l'autre), elle se retrouve à . Ce qui n'était pas du tout prévu, c'est qu'un meurtre soit commis, puis un second, et enfin un troisième, signalant avec certitude la présence d'un tueur en série dans la région. Insaisissable ? Imogen n'a pas l'intention qu'il le reste !
De l'autre côté, nous avons Ben Hofland. Il a la quarantaine. Il a surpris sa femme avec un autre homme et ils sont en train de divorcer. Il n'a plus de travail stable, sa future ex-femme traîne des pieds pour vendre leur appartement. Par contre, elle lui a laissé Ollie, leur fils unique, parce qu'elle est un peu trop occupée avec sa nouvelle vie pour s'occuper de lui. Ben est de retour dans son village natal contre l'avis de son fils parce qu'il a besoin de se ressourcer et parce que sa mère est atteinte d'un cancer en phase terminale, il veut être au plus près d'elle alors qu'il ne lui reste pas grand temps à vivre. Il se rend bien compte que son fils ne va pas très fort, avant d'aller subitement mieux – recueillir les confidences de son fils, trouver un moyen de mieux communiquer avec lui, c'est compliqué.
Oui, les deux histoires vont se rejoindre, et c'était presque attendu, il est de toute façon difficile d'ignorer une enquête en cours dans une petite ville, surtout quand on revient, comme Ben, au village vingt ans après en être parti, en ayant l'impression :
– d'avoir raté sa vie ;
– d'être un peu considéré comme suspect, même si l'on est arrivé après les premiers meurtres.
J'ai trouvé, d'ailleurs, que certains chapitres, ceux qui sont entièrement consacrés à l'enquête, étaient plus palpitants que d'autres – peut-être aussi parce que le roman contient certaines longueurs. Je ne suis que très rarement intéressée par les chapitres consacrées aux pensées du tueur, parce que celui-ci ne m'intéresse pas. Certes, ces motivations sont multiples, et l'une d'entre elles sort de l'ordinaire – mais aucune ne justifie ce qu'il a fait (j'ai envie d'ajouter : encore heureux). J'ai eu aussi, parfois, une impression étrange en lisant ce roman, qui comporte quelques longueurs. D'un côté, l'on a un personnage capable de s'immiscer dans la vie de ses futures victimes, à la fois de manière immatérielle (vive internet) et matérielle (fermez bien portes et fenêtres, surveillez ceux qui rentrent chez vous), un personnage omniprésent. La vie humaine ne pèse guère aux yeux du tueur, et l'accumulation de victimes dans ce roman laisse finalement peu de temps pour développer de l'empathie envers eux. Pourtant, Danni, Fiona, Nathan, et les victimes suivantes, auraient mérité de prendre davantage de place. de l'autre, l'on a un personnage qui, bien que toujours là, est capable de se rendre invisible aux yeux des autres, et même aux yeux de l'administration, ce qui paraît incroyable.
La lecture de ce roman ne fut pas désagréable, loin de là, mais ce ne fut pas une lecture coup de coeur, à cause de ce que j'ai décrit précédemment, mais aussi parce que je ne me suis pas attachée aux personnages : même s'ils sont capables d'actes courageux, la plupart reste extraordinairement naïfs (et c'est très souvent cette naïveté qui les perd).
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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