Je suis incapable de vivre et pourtant incapable de mourir. Alors je survis.
J’ai parfois cette envie viscérale d’être seul, mais se serait mentir de dire que je n’ai pas aussi cette peur viscérale de rester seul. J’imagine que la plupart du temps je suis dans cette sorte d’entre-deux, qui fait que je ne ressens ni peur ni envie. Ni joie ni déception.
Ça ne me rend pas heureux, mais ça m’empêche de penser au reste. Au vide. À tout ce que personne ne voit. Jusqu’à ce que lui voie en moi tout ce que je ne voyais pas. Il est entré dans ma vie comme un éclair qui transperce la nuit. Et l’orage me terrifie.
Survivre sera-t-il toujours suffisant, après avoir réellement vécu ici et maintenant ?
Ses yeux sont des étoiles dans mon obscurité
Il est entré dans ma vie comme un éclair qui transperce la nuit. Et l'orage me terrifie
J'ai arrêté de faire des efforts quand j'ai compris que les autres n'en font pas lorsque quelqu'un est différent.
- Peu importe ce que tu essaies de changer, fais-le d'abord pour toi. Vis d'abord pour toi. Toujours. Les autres peuvent attendre.
Il paraît que les yeux sont les miroirs de l’âme ; et moi je n'ai pas envie qu’on regarde mon âme de trop près.
Elle me dévisage avec un mélange d’espoir et d’inquiétude, persuadée que ce voyage me sauvera ou causera ma perte. Je ne vois pas comment l’une ou l’autre de ces hypothèses pourrait se réaliser. D’abord parce qu’il n’y a rien à sauver, ensuite parce que je n’ai rien à perdre.