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Critique de danslabibliothequedanne


Béatrice Egémar est une romancière jeunesse que je ne connaissais pas, mais qui manifestement est passionnée de parfumerie depuis quelques années, et a tout fait pour pouvoir travailler sur la vie de Germaine Cellier.
Accompagnée par Sandrine Revel, elles viennent de créer chez Nathan (que je remercie encore de m'avoir offert ce roman graphique), un travail de grand intérêt.

Moi qui ai passé 30 ans dans le monde passionnant de la parfumerie, l'ombre de Germaine Cellier planait toujours un peu comme une légende, et on savait que c'était la seule femme parfumeur de son époque (les années 40/50) et que pour ce faire, forcément elle devait avoir un sacré caractère ! Car dans un monde d'hommes à l'époque, et vraiment très loin d'être féminisé, il en fallait du tempérament, pour faire sa place.

Sur la forme, j'ai absolument adoré les dessins ! C'est bourré de couleur, il y a comme un côté aquarelle mais beaucoup moins délavé, les couleurs peuvent être aussi bien pastels que franches, et j'ai trouvé que les personnages connus étaient franchement ressemblants !

L'autrice reconnaît que n'ayant pas pu trouver de documents sur Germaine Cellier, elle a comblé quelques trous, mais comme je ne m'étais jamais penchée sur sa vie, à part sur ses parfums, cela m'a plu d'avoir quelques pistes.

Béatrice lui confère donc ce sacré caractère, et je dirais même cet irrespect parfois, comme face à Jean Carles, qui reste encore aujourd'hui le créateur d'une méthode d'apprentissage de parfumerie que tous les meilleurs nez au monde ont suivi !
Est-ce que vraiment Germaine Cellier trouvait que c'était absolument inutile et farfelu ? Ça, ça a été une grande surprise pour moi !

J'ai aimé connaître la genèse de tous ses parfums, et rencontrer tous ces gens connus, car elle naviguait dans un monde d'artistes, de créateurs, de personnalités de la mode, de sportifs, le tout dans un Paris de guerre et d'après-guerre. Très glamour !

Pourquoi je n'ai pas ressenti un coup de coeur alors que j'ai aimé sa vie, les dessins, et que j'aime tant la parfumerie ?
Probablement parce que la narration m'a parfois paru quelque peu décousue, on passe d'une page à l'autre, d'une situation à l'autre, sans que ce soit forcément amené.
Dans un livre on aurait pu avoir des chapitres, dans un roman graphique apparemment cela ne s'y prête pas. Cela m'a parfois légèrement deconcertée.
Et j'ai eu la sensation qu'on la faisait quand même passer pour capricieuse, voire puérile parfois, ce qui peut être plausible, mais alors j'avais plus l'impression de lire l'histoire d'une jeune fille que d'une femme.

J'ai pourtant passé un très bon moment, j'ai aimé les quelques pages plus techniques à la fin, la chronologie non exhaustive de ses parfums avec les beaux flacons dessinés, et le glossaire est très intéressant pour quiconque apprend sur le domaine de la parfumerie.
Une très belle carte imprimée et parfumée avec Fracas, la grande tubéreuse de Mme Cellier est insérée dans le livre... et je peux vous dire que ça sent ! 😄
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