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Critique de Tocca


Tocca
07 février 2019
Moui.
ça commence par un prologue que j'ai dû relire trois fois pour bien comprendre (qu'il n'y avait rien à comprendre) tant l'auteur se noie dans un style alambiqué qui n'apporte rien d'autre que d'afficher une intention de se démarquer.
ça continue avec une première partie sur l'enfance du héros. Là, ça devient sympa. C'est drôle, avec un peu de profondeur, ça permet de cerner le personnage atypique, et ça donne envie de poursuivre.
Et puis toute la deuxième moitié... Pfiou... Que c'est lourd ! Bourré d'argot incompréhensible ou mal traduit : les "citrons" pour désigner les mexicains, ou alors les trolls, les rats de rivière, les rats d'usine pour désigner d'autres citadins sans jamais rien préciser d'autre à leur sujet. Quand ça apporte quelque chose à l'histoire ou que c'est expliqué, pourquoi pas. Mais là, non. Il y a dix répétitions de ces termes à chaque page, sans réelle justification. Et l'histoire prend le même tournant. Elle n'est plus réellement centrée sur le personnage découvert au départ. Et l'auteur se noie dans des répétitions (300 pages auraient pu tenir en 50 en gardant le même sens et en racontant les mêmes scènes avec le même niveau de détail...), se perd dans la narration ("alors là il va se passer ça mais d'abord laissez-moi faire une parenthèse inutile qui explique ce que je répèterai à nouveau un peu plus tard parce que ça aura lieu après"), dans des exagérations sur les actions (ça aura pourtant pu sonner vachement réaliste, tout ça, mais pour des effets de style, ça perd toute sa profondeur). Bref, toute cette deuxième moitié a douché l'enthousiasme qu'avait fait naître la première partie. Est-ce que c'est le traducteur qui a raté son coup ? L'éditeur qui a imposé de rajouter des pages ? Ou qui a fait rajouter la première partie (celle que j'ai aimée), tant elle diffère du reste ? En tous cas, pour moi, l'effet est raté.
N'est pas Steinbeck qui veut. Il ne suffit pas de répéter trois mots d'argot dans une histoire de l'Amérique profonde pour être qualifié d'un génie qui a du style. Là, c'est tout juste moyen.
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