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Critique de Couurgette


L'article 483 du code pénal marocain indique que « Quiconque, par son état de nudité volontaire ou par l'obscénité de ses gestes ou de ses actes, commet un outrage public à la pudeur est puni de l'emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 120 à 500 dirhams». C'est dans cette peur constante que vit l'héroine, Alia. Jeune fille marocaine, elle a grandi avec une éducation stricte, et s'est souvent senti peu aimée par ses parents. Alia se sent mal dans sa peau, épiée dans la rue, dans sa famille, à l'école. Cela la pousse à prendre des photos d'elle, pour la première fois elle se trouva désirable, afin de se voir d'un regard nouveau. Cependant, suite à la rencontre de Quentin, ces photos seront diffusées partout sur Internet. Toute sa ville natale, Tanger, est au courant. Dans l'effroi, elle déménage et quitte sa famille pour la France. Ses traumas la rattrapent quand elle recroise Quentin à Lyon. Dégoutée d'elle même, elle partage ses traumas avec le lecteur, nous invitant à nous mettre à sa place, à vivre sa vie, à ressentir ses émotions. Que faire ? Rester à Lyon ? Retourner chez elle ? Son pays lui manque. Son pays lui a fait du mal. Mais elle n'est pas chez elle en France. Elle est dévisagé. Elle subi les remarques racistes et sexistes. Elle subi les hommes.

Ce roman est touchant, plein d'émotions. On est invité à tout ressentir, car l'auteur nous parle directement, comme si on était Alia. Car ce n'est pas qu'une histoire, c'est des milliers d'histoires similaires inavouées et enfouies au plus profond de nous même.
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