AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Valmyvoyou_lit


De 1975 à 1990, le Liban a été déchiré par une guerre civile. le 12 juillet 2006, deux militaires israéliens ont été faits prisonniers. L'état israélien a répliqué, immédiatement, par des bombardements. Ce conflit a pris fin le 14 août 2006 et a été appelé « la guerre des trente-trois jours ».


Le 30 juillet 2006, un missile s'est abattu sur un immeuble résidentiel de Cana al Galil, dans le Sud du Liban. le lendemain matin, les médias du monde entier montraient le bâtiment détruit et s'indignaient de la mort de nombreux civils. Cette nuit-là, Bassam n'était pas chez lui et c'est par les journaux qu'il a appris cette tragédie. Il a eu la vie sauve parce qu'il dormait chez un cousin. Hélas, son père, sa mère et ses deux petites soeurs n'ont pas eu cette chance. Cette nuit-là, à l'âge de dix-neuf ans, Bassam a perdu sa famille. Recueilli par sa tante, il a tenté de survivre à la douleur. « Alors qu'il ne souhaitait conserver que des souvenirs apaisés, l'absence dans toute sa violence et sa brutalité ne cessait de le torturer et de le consumer. le temps devait faire son oeuvre… » (p. 25) Deux ans après cette terrible nuit, il a décidé de quitter le Liban. Il a émigré en Italie. À Naples, une connaissance de sa tante lui a offert un logement.


2012. Depuis quatre ans, Bassam vit au pied du Vésuve. Il a appris le napolitain de la rue. le soir, il travaille dans une pizzeria et, la journée, il explore la ville. Ainsi, en terrasse, il fait la connaissance de Camille, une pâtissière française. C'est un coup de foudre réciproque. Avant son départ, la jeune fille lui donne son numéro de téléphone. A distance, ils apprennent à se connaître. Bassam parviendra-t-il à la paix qu'il a cherchée dans son exil ?


En quittant sa patrie, Bassam s'est offert une chance de se reconstruire. Ce n'est pas sans douleur. le manque des siens, de ses racines et de sa terre s'oppose à cette nécessité de vivre dans un pays sans souvenirs. Pas pour oublier, mais pour apprivoiser la souffrance. le jeune homme est déchiré entre la culpabilité de partir, d'abandonner son passé et l'excitation d'une nouvelle existence, ainsi que l'espoir d'une vie meilleure. Cette ambivalence s'exprime dans le secret de son coeur. Toutes ses pensées et ses actes sont empreints de respect envers son pays natal et envers sa terre d'accueil ; son âme est empreinte de la nostalgie de l'avant et des espérances de l'après ; il est riche de sa culture libanaise et curieux de celle qu'il découvre. J'ai été touchée par sa sensibilité, ses valeurs, sa gentillesse, son caractère posé et sa foi dans le bonheur.


Le nom de mon père est, également, une très belle histoire d'amour. J'ai été attendrie par des attentions, des gestes délicats, des mots réconfortants, des silences respectueux, des écoutes attentives, des accompagnements et des symboles émouvants. Des passages m'ont beaucoup émue et d'autres m'ont fait voir des étoiles. Je me suis, aussi, inquiétée et j'ai espéré que l'amour soit plus fort que les habitudes, qu'il surpasse les traumatismes et qu'il libère le secret.


J'ai adoré le Nom de mon père.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}