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Critique de antoleco26


La mer et les îles sont des environnements tant magnifiques qu'hostiles (les deux peuvent-ils même aller l'un sans l'autre ? ) et Marc Elder le retranscrit de manière parfaite dans ce roman.
Trilogie de nouvelles sur des pécheurs de Noirmoutier (Herbaudière). La barque, La femme, la mer ne traitent pas de la même histoire, ne se déroulent pas aux mêmes époques, et ne mettent pas en scène les mêmes personnages, mais elles sont toutes cohérentes et reliées par cette tension permanente entre les hommes et l'océan, une sorte d'amour impossible mais pourtant nécessaire tant pour subsister, que par le fait qu'une île n'est île que par la mer.

Chaque nouvelle est admirablement construite. Elles ont toute une ambiance propre, une intrigue, un rythme bien défini et une chute qui en font trois vrais moments de littérature.

Un point qui désarçonne et peut être repoussant et intimidant est le style ... naturel. Les personnages : marins, pêcheurs, sardinières, douaniers, taverniers, enfants,... tous parlent dans leur langue naturelle, sans artifices. Alors certes, certains mots de patois sont obscurs et certaines tournures de phrases surprenantes, mais ce style "local" permet à Marc Elder de nous faire larguer les amarres et de se laisser porter par le ressac de la côte bretonne.

1913 a été une année littéraire exceptionnelle avec le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, et du côté de chez Swann de Proust, mais ce livre, bien que n'ayant pas l'aura des deux précédents n'a pas démérité son prix et est à découvrir absolument !
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