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Critique de Aifelle


Voilà un roman islandais assez différent de ce que je lis habituellement sur ce pays. le narrateur, un homme d'un certain âge, s'est retiré dans une caravane pour retrouver le goût de peindre, perdu en ville. de cet homme nous ne saurons pas grand chose, juste que sa situation n'a dû cesser de se dégrader, occupé qu'il était à peindre, sans souci des gens qui l'entouraient.

Il a aménagé deux caravanes dans un camping au nord du pays, au bord d'une rivière glaciaire, la Sandá. Une pour vivre et une plus petite pour travailler. Il a décidé de peindre essentiellement des arbres. L'histoire est ténue, il ne se passe presque rien, l'homme marche dans la forêt, à la recherche d'un endroit où peindre. Il est attentif à ce qui l'entoure, il va rencontrer une femme mystérieuse, suivre le rythme des saisons et du temps.

Il ne voit quasiment personne, il a un fils qui vient lui rendre visite, mais ils n'ont rien à se dire. Une fille, dont il n'a aucune nouvelle. La solitude lui laisse tout le loisir de réfléchir ou de lire ; il revient toujours aux lettres de van Gogh, mais aussi aux biographies de Renoir ou Chagall. Nous le suivons sur deux saisons, l'été et l'automne. A la belle saison, il a des voisins sur le camping ; l'automne le renvoie à une solitude totale.

Cette existence routinière est racontée simplement, avec une certaine distance poétique, pourtant le ton est grave en profondeur, le narrateur est dans une impasse et ses pensées se font de plus en plus sombres.

Un roman que j'ai énormément aimé, pour l'écriture, l'immersion dans la nature, ce qu'il dit de l'art et de ce qu'il en coûte de s'y consacrer exclusivement.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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