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Critique de KRISS45
Jeanne Hébuterne est la muse, le modèle, l'amante de Modigliani. Elle n'est pas la seule à tenir ces rôles auprès du peintre mais elle est certainement celle dont le destin sera le plus tragique.
Elle forme avec l'artiste un couple complètement foutraque, incandescent : deux êtres qui vivent la bohême dans toute sa démesure et ses excès.
On peut penser qu'il y a en Jeanne un besoin inné de transgression par rapport à le vie étriquée, petite bourgeoise qu'elle mène auprès de ses parents dévots et conformistes. La famille tolère pourtant qu'elle suive les cours de peinture où elle va vite succomber au charme de son irrésistible professeur. Entre eux, c'est l'amour à la folie et pour elle une passion dévastatrice.
Olivia Elkaïm a su exprimer avec des mots crus, un style abrupt la violence de leurs sentiments malmenés par son égoïsme à lui, sa soumission à elle. Elle n'a pas négligé le rapport complexe que Jeanne entretient avec ses proches : sa mère admirable toujours prête à aider la fille prodigue, son père intransigeant sur les bonnes moeurs et le qu'en dira-t-on, son frère à la fois bigot et incestueux, mentalement atteint par la guerre qu'il a vécu en première ligne.
Tous les personnages sont poignants dans leur détresse et par la souffrance qu'ils s'infligent.
La légende retient Modigliani l'artiste maudit, le compagnon infernal mais il pouvait être un ami délicieux. En témoigne le propos de Claude Roy dans l'édition d'art Albert Skira de 1958 :
"le concierge et les voisins disaient : si c'est pas malheureux de voir un homme si gentil se mettre dans des états pareils. Vraiment, quand il n'a pas bu, c'est quelqu'un, et poli comme tout, et toujours le mot qu'il faut."
Coup de cœur lu d'une seule traite.
On aimerait juste en savoir plus sur le destin de la petite Jeanne devenue orpheline.
Elle forme avec l'artiste un couple complètement foutraque, incandescent : deux êtres qui vivent la bohême dans toute sa démesure et ses excès.
On peut penser qu'il y a en Jeanne un besoin inné de transgression par rapport à le vie étriquée, petite bourgeoise qu'elle mène auprès de ses parents dévots et conformistes. La famille tolère pourtant qu'elle suive les cours de peinture où elle va vite succomber au charme de son irrésistible professeur. Entre eux, c'est l'amour à la folie et pour elle une passion dévastatrice.
Olivia Elkaïm a su exprimer avec des mots crus, un style abrupt la violence de leurs sentiments malmenés par son égoïsme à lui, sa soumission à elle. Elle n'a pas négligé le rapport complexe que Jeanne entretient avec ses proches : sa mère admirable toujours prête à aider la fille prodigue, son père intransigeant sur les bonnes moeurs et le qu'en dira-t-on, son frère à la fois bigot et incestueux, mentalement atteint par la guerre qu'il a vécu en première ligne.
Tous les personnages sont poignants dans leur détresse et par la souffrance qu'ils s'infligent.
La légende retient Modigliani l'artiste maudit, le compagnon infernal mais il pouvait être un ami délicieux. En témoigne le propos de Claude Roy dans l'édition d'art Albert Skira de 1958 :
"le concierge et les voisins disaient : si c'est pas malheureux de voir un homme si gentil se mettre dans des états pareils. Vraiment, quand il n'a pas bu, c'est quelqu'un, et poli comme tout, et toujours le mot qu'il faut."
Coup de cœur lu d'une seule traite.
On aimerait juste en savoir plus sur le destin de la petite Jeanne devenue orpheline.
