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EAN : 9782757872383
216 pages
Points (16/08/2018)
3.83/5   290 notes
Résumé :
Jeanne Hébuterne est une jeune fille quand, en 1916, elle rencontre Amedeo Modigliani. De quinze ans son aîné, il est un artiste « maudit », vivant dans la misère, à Montparnasse. Elle veut s’émanciper de ses parents et de son frère, et devenir peintre elle aussi. Ils tombent fous amoureux. De Paris à Nice - où ils fuient les combats de la Première Guerre mondiale –, ils bravent les bonnes mœurs et les interdits familiaux. Mais leur amour incandescent les conduit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (100) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 290 notes
J'avais hésité à acheter ce livre à sa sortie, l'an passé et puis, finances obligent, j'ai attendu sa sortie en poche. Et là, comment dire ?Je viens de passer un moment d'une émotion difficilement descriptible.Un roman bouleversant, une analyse extraordinaire de l'amour.
Jeanne, c'est une bourgeoise, adorée de ses parents, aimée de son frère , mobilisé sur le front. Nous sommes en 1917. Elle tombe dans les bras d'un certain Modigliani, un peintre en quête de reconnaissance, de plus de 15 ans son aîné, un homme qui, comme on dit "brûle la chandelle par les deux bouts". Jeanne quitte son milieu aisé pour vivre sa passion, et quelle passion....une passion jusqu'à la mort, une passion sans faille, absolue.
Que s'est il passé dans sa famille pour lui faire prendre ce virage si brutal et absolu? Quel est le rôle de son frère qui, bien qu'absent, n'en demeure pas mois très-trop-présent ?
L'analyse des sentiments des uns et des autres est extraordinaire, portée par un style percutant, si percutant qu'il en devient brillant.
C'est un roman-une biographie, une fiction?- extraordinairement juste, beau, émouvant. On y apprend aussi bien des choses sur la mentalité de l'époque, sur les artistes contemporains de Modigliani.
Jeanne Hebuterne est une belle personne, une de ces personnes qui ont fait évoluer les mentalités, qui ont vécu des passions, éphémères sans doute, mais d'une profondeur rarement égalée .
Un livre que je n'oublierai pas tant il m'a ému .
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Tout commence par hasard un soir de décembre 1916 dans l'escalier de l'acédémie Colarossi. Jeanne Hébuterne, une jeune fille timide de dix-huit ans qui prend des cours de dessin, croise Amedeo Modigliani. Elle tombe immédiatement amoureuse de lui.
Ce roman, ou bien est-ce le journal qu'aurait tenu Jeanne, ou encore une courte chronique, nous rapporte ce que fut la vie de bohème menée par Jeanne et Amedeo dans Paris entre décembre 1916 et janvier 1920. Mais jamais il ne porte de jugement de valeur, et c'est en cela tout son intérêt. Amedeo Modigliani est égoïste, veule. Il se présente volontiers en artiste maudit et ne brûle que pour son art. Jeanne Hébuterne est dévorée d'une passion dévastatrice (probablement pas réciproque). Nous dirions qu'elle l'a 'dans la peau', au-delà de la raison ou de tout sens commun. Les mots pourraient sembler crus dans la bouche d'une jeune bourgeoise, et ils sonnent pourtant si justes. Ils nous montrent jusqu'où peut mener un amour fou.
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Olivia Elkaim nous livre une biographie romancée de Jeanne Hébutherne qui, en 1916, tombe sous le charme et l'emprise d'Amedeo Modigliani de 15 ans son aîné.
Jeanne vient d'une famille parisienne aisée, catholique et aimante. Amédéo donne des cours dans l'académie qu'elle fréquente. Elle le rencontre dans les escaliers et tombe immédiatement amoureuse de lui au point de tout quitter, de tout accepter.
Son frère, André, amateur de peinture également, catholique à l'extrême, est parti au front. Il protégeait sa soeur au point de la vouloir pour lui tout seul.
Très original de la part de l'auteur de nous faire entendre les voix réprobatrices de la maman et du frère s'adressant à Jeanne lorsqu'elle glisse dans la vie de débauche du peintre.
Olivia Elkaim rentre vraiment à fond dans le personnage de Jeanne Hébutherne et dans sa passion pour cet homme, cet artiste sans limite qui commence seulement à avoir un peu de succès à l'aube de sa mort en 1920.
On est loin de David Foenkinos qui contemplait sagement le portrait de Jeanne Hébutherne en tant que muse de Modigliani au musée du Quai d'Orsay dans son dernier roman "Vers la beauté".
J'ai éprouvé beaucoup de sympathie, grâce à l'auteure ,pour cette jeune héroïne qui s'est laissée prendre à fond dans cette passion et s'y est complètement consumée.
Par contre Amedeo Modigliani, en tant qu'homme, en a pris pour son grade à mes yeux. Un vrai goujat mais qui ne pouvait pas mieux avec l'intériorité tortueuse qui l'habitait.

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Oh là là toutes ces femmes écrasées par des hommes, de génie ou pas, j'en peux plus !
Jeannette, 18 ans en 1916, a du talent en peinture. Déjà, ça part mal pour elle. Mais, comme sa camarade Camille Claudel, avec laquelle elle a de nombreux points communs (famille bourgeoise, frère bigot incestueux qui se prend pour un génie, amant à très gros ego), elle tente de percer ...Un homme se met sur son chemin pour l'arrêter : Modigliani.
Résumons-nous. Jeanne Hébuterne a un choix à faire : soit elle est écrasée par sa famille bourgeoise, qui lui refuse talent et liberté ; soit elle est écrasée par Modigliani et son milieu d'artistes, qui lui refusent ...eh bien talent et liberté aussi... Une femme est une "muse", pas une créatrice...éventuellement une procréatrice...Jeanne choisit Modigliani, il est beau et rock and roll. Il est fatigant, aussi. Tuberculeux, alcoolique, morphinomane, mégalomane, absent, infidèle, inconséquent, égoïste, n'aimant personne sauf la peinture...Horrible. Mais bon. Jeanne aime les conduites à risque. Elle ne voit pas d'issue pour une femme comme elle dans la société d'après-guerre, alors...
Je critique les critiques : ce n'est pas un roman d'amour, c'est une passion à sens unique de Jeanne pour la mort. Jeanne ne fait que tenter d'exister, l'auteure ne dit pas autre chose : "je suis Jeanne Hébuterne", que personne n'a laissé vivre.
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Tu te trompes de vie Jeanne. Ta vie t'échappe.
De bourgeoise à bohème. Tu auras Amedeo et surtout des bas !
A Montparnasse, Dionysos a chassé Apollon, la vérité est dans les yeux blancs et les longs cous pliés par l'alcool et la drogue.
Ta vie tracée sur du papier vélin va se gaufrer sur le pavé urbain.
Le beau portrait, le laid chemin.
Emportée par la nuit, tu fuis le nid douillet pour les lits souillés.
Hébuterne, vive puis terne. Passion-Détresse-Sacrifice.
« Bonjouir », Modigliani sera l'unique amour éperdu de ta courte vie.
Attirance de la transe, du bien pensant au mal faisant, c'est enivrant à dix-huit ans.
Folle d'une autre vie qui te brûle les yeux, tu bois l'infini.

« Une tartine de confiture ? Abricot, framboise. » Pour faire passer la faim qui tenaille, la fin qui noue les entrailles. Aimer un écorché-vif, c'est « avoir le cul plus gros que le ventre ».

« Il n'y a jamais eu de place pour personne d'autre.»

Pour mon plus grand bonheur, Olivia Elkaim m'a entraîné loin de mon canapé, dans des vies déjantées mais à l'abri, dans ce livre où vous êtes le z'héros.
Le zéro d'être passé à côté de ces vies qui font envie et qui se sont enfuies. Riquiqui.
C'est l'adrénaline qui parle. On ne se plaint pas quand on est plein.
En fait, je n'ai pas pu revêtir la peau de Jeanne, trop immature, trop irresponsable.
Ni celle d'Amedeo d'ailleurs, trop impulsif, trop bestial, trop extravagant.
Encore moins celle du frère de Jeanne, trop moralisateur, trop exécrable, trop rigide.
Sûrement pas celle de son père, trop étriqué, trop coincé.
Sans parler de sa mère, trop soumise, trop compatissante.
Je me suis borné à voleter, puis me poser sur leurs épaules, petit ange noir ou blanc, suivant mes sentiments.

« Enterre-moi à côté de lui. Une sépulture toute simple, mais à côté de lui, je t'en supplie, que mon âme n'erre pas, seule, dans l'éternelle attente de retrouver la sienne.»

Ce roman est très fort en émotions, je les ai bien vécues avec à mes côtés, mes âmes-soeur :
La passion, les rêves, la peinture, les livres, le vin, les rires fous, les droces dougues.
Le restant de ma vie.
« Où est la vérité ? Celle qui se cache derrière les yeux.»
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Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Hier soir, j'ai prétexté la fatigue pour me retirer dans la chambre. Je me suis couchée, tête posée sur l'écharpe d'Amadeo Modigliani.
J'ai fermé les yeux pour revivre la scène, et tout m'est revenu avec l'exactitude d'une amoureuse.
C'était délicieux.
C'était réel.
J'ai enfoncé mon nez dans la laine et prononcé son nom, comme si je pouvais le convoquer près de moi, dans ma chambre de jeune fille.
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Nous, on te connaît déjà. Amedeo n'a que toi à la bouche... Jeanne Hébuterne. Jeanne Hébuterne. Jeanne Hébuterne. Il ne s'arrête plus. Il n'a jamais autant travaillé. Il ne peut plus se passer de toi... Il ne peut plus se passer de toi pour peindre.
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Zborowski lit à haute voix une des seules critiques favorables.
-" La souplesse animale, parfois immobilisée ses abandons, sa faiblesse heureuse, n'ont point encore connu de peintre plus soucieux de les traduire." C'est bon, Modi, tu vendras quelques toiles. Je dis pas la richesse, je dis pas comme Picasso ou Matisse, juste un bon petit début de gloire.
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«  D’habitude, je fuis l’amour.
Qu’un homme m’approche, vante ma peau diaphane et les nattes cuivrées qui descendent à mes genoux , et je lui tourne le dos.
J’aime la tranquillité , redoute l’inconstance des sentiments..
Non que je l’aie expérimentée à mes dépens , mais je l’ai lue dans les romans.
Les tocades, les soubresauts des longues passions , ce n’est pas pour moi » ...
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- Je pensais que tu étais une Gitane. Mais tu n’es restée qu’une petite-bourgeoise. Moi, j’aime les putains, les modèles qui couchent pour une nuit ou deux et ne réclament rien d’autre. J’ai en horreur les filles à papa. Celles qui te font croire qu’elles sont libres… Qu’elles sont sorties de leurs cages dorées.
Je recule, incapable d’embrasser une dernière fois cette figure qui n’est plus la sienne.
- Pas un adieu, pas un baiser, principessa ?
Je lui tourne le dos.
- Reste, ma beauté. Pardon, pardon, jamais su t’aimer correctement.
Je m’en vais.
- Ne me laisse pas seul avec la mort, ma petite sœur, ma fée. Je crois que j’ai un peu peur… J’ai un peu peur de m’en aller sans toi sur ce chemin.
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Vidéo de Olivia Elkaim
Dans cet épisode de L'Intention, la romancière et journaliste Olivia Elkaim nous parle de son neuvième roman, Fille de Tunis, publié aux éditions Stock.
Elle y raconte l'histoire d'un personnage haut en couleur : sa grand-mère Arlette. Entre Tunis et Marseille, entre monde de la nuit et vie amoureuse innovante, sa vie ne pouvait qu'inspirer un roman !
Qui est vraiment Arlette ? En nous racontant qui était sa grand-mère, Olivia Elkaim nous dévoile les coulisses de l'écriture de son roman, et la place qu'il tient dans sa vie d'écrivaine.
Concept éditorial : Hachette Digital, en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview : Laetitia Joubert et Shannon Humbert Ecriture: Lauren Malka Montage, musique originale : Maképrod Conception graphique : Lola Taunay Extrait musical: Monday, Tuesday... Laissez-moi danser (1979) Artiste : Dalida ALBUM : Monday, Tuesday... Laissez-moi danser Compositeur : Cristiano Minellono Adaptateur : Pierre Delanoë Auteur-Compositeur : Toto Cutugno LICENCES : UMG (au nom de Universal Music Division Barclay)
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