« Soudain, la porte du placard s’est ouverte à toute volée et Jack a traversé la pièce comme un ouragan.
- Il y a un rat ! s’est-il écrié en sautant sur place. Là-dedans ! UN rat énorme, gigantesque !
- Quoi ? a demandé Keira, hilare.
Gigotant dans tous les sens, il s’est ébouriffé les cheveux, le visage rouge vif ; on aurait dit qu’il transpirait.
- Il m’a mordu ! En plein sur la cheville ! Je vous assure qu’il y a un rat là-dedans !
Bien qu’encore un peu sous le choc, Connie s’est mise à 4 pattes sans un mot et est entrée dans le placard, sa queue de lion remuant derrière elle. Puis elle a réapparu, Monsieur Jambon dans la main.
- Mon hamster n’est pas un rat. »
Les meilleures choses arrivent par accident.
– Tu ne peux pas rester là-dedans indéfiniment.
J’ai levé les yeux au ciel d’un air théâtral, même si elle ne pouvait pas me voir, et je suis entrée dans la bai- gnoire tout habillée. Je me suis allongée et j’ai croisé les bras, comme un vampire qui fait la sieste. Et puis, une bouteille d’Herbal Essences m’est tombée sur la tête.
J’avais bien conscience que s’installer dans la salle de bains n’était pas un choix viable à long terme. C’était un acte désespéré, de dernier recours. À un moment ou un autre, il faudrait que je saute par la fenêtre, ou bien simplement que je déverrouille la porte pour sortir en boudant. Pas vraiment une scène digne de gurer dans Braveheart. Je me demande si quelqu’un est déjà sorti triomphant après s’être enfermé dans une salle de bains.