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Critique de asukrieh


À travers un journal glaçant qui relate des morceaux choisis de ses journées, nous découvrons un homme qui glisse sur la vie et que plus rien ne touche. Tout est insipide, plus rien n'a de gout, pas même les plats les plus travaillés qui rivalisent d'originalité dans les (nombreux et chers) restaurants de Manhattan où Bateman se rend (presque chaque soir).

Le monde qui l'entoure est tellement fade que tous ces golden-boys se confondent les uns les autres, ils sont tous les clones de leur voisin : cheveux laqués, costume Armani, corps musclé, cartes de visite sur papier épais… le culte de l'apparence est tel que la personnalité s'est fondue dans le miroir des mondanités. Est-ce Chris ? Ou Tim ? Ou Ed ? Mais non, c'est Dave, là, à la table à gauche du bar. Mais oui, c'est David, j'en suis certain.

Patrick Bateman passe ses journées à prendre soin de son corps, à se muscler et à prévoir dans quel restaurant il ira dîner le soir avec ses collègues. Il a une petite-amie, mais sa relation est aussi creuse que le reste, il voit d'autres filles, beaucoup d'autres, et cela n'a pas grande importance. Sa vie et son quotidien ont tellement perdu de saveur qu'il commence à rêver de sang, de tuerie, de meurtre. Il le dit, mais personne ne l'entend. Personne n'entend ni ne voit rien, dans ce Manhattan aveuglé par l'argent.

Jusqu'où ira Bateman ? Qu'avons-nous en nous de Bateman ? L'argent finit-il par dissoudre le gout de tout ?

American Psycho raconte le gouffre du capitalisme, il annonce la fin du jeu.
Lien : https://alexissukrieh.com/am..
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