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Critique de Yaena


Dans moins que zéro Bret Aaston Ellis nous fait vivre la vie de gosses de riches qui partagent leur temps entre fêtes, piscines et jacuzzis, et restaurants luxueux. Dit comme cela semble plutôt pas mal, sauf que ces gosses ne sont rien d'autre que des paumés qui trompent leur ennui dans la drogue et tentent vainement d'oublier que toutes les journées se suivent et se ressemblent. Une vie sans but à laquelle ils essaient de donner un sens grâce à l'argent de papa, pas maman parce qu'elle est à peu près dans la même situation qu'eux puisqu'elle ne sert que de faire valoir. En cela elles sont aussi pitoyables que leur progéniture.
Bret Esaton Ellis nous décrit une jeunesse dorée perdus, en manque de repère et qui n'a aucune idée de ce qu'est la vraie vie. Sexe, drogue et ... ah ben non pas rock'n'roll, peut -être cela aurait il pimenté l'histoire et rendu les choses plus intéressantes car la vérité c'est que à l'image de cette jeunesse désoeuvrée, je me suis beaucoup ennuyée. Je comprends le parti-pris de l'auteur, sa critique de la société américaine dont il dénonce les dysfonctionnements mais je n'ai pas été emballé par sa façon de nous présenter le problème.
Certes il s'agit là d(une véritable immersion dans la vie de ces jeunes mais le problème c'est que j'ai été aussi barbée qu'ils le sont. Loin d'envier ou de plaindre ces gamins qui ont tout et qui n'en font rien, j'ai surtout été très agacée. D'abord parce qu'il ne se passe vraiment rien et que les évènements sont redondants, c'est une succession de journées semblables et ennuyeuses, ensuite parce que ces gamins sont tellement pathétiques que j'ai fini par ne plus les différencier, et enfin parce qu'aucun n'a l'idée de se prendre en main et de faire quelque chose de sa vie.
Moins qui zéro ou la fatalité d'être né riche...
Malgré tout je reconnais que l'auteur écrit très bien et sans cela je ne serais pas allée jusqu'à la fin.
Moralité: quand on entre dans sa librairie préférée pour y trouver American Psycho parce qu'on s'est enfin décidée à le lire et qu'il n'est plus disponible il ne faut pas ressortir avec moins que zéro.
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