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Critique de lry12


Cela faisait longtemps que j'entendais parler de Bret Easton Ellis. Beaucoup de gens m'en disaient le plus grand bien. de plus, son actualité récente (la sortie prochaine de son nouveau roman tant attendu) font que je me suis décidé à découvrir cet auteur. C'est en septembre que paraîtra "Suites Impériales", la suite de "Moins Que Zero". Quoi de plus logique de commencer avec ce livre qui est aussi son premier roman.

Toutefois, une appréhension: Certains comparent Moins Que Zero avec L'Attrape-Coeurs. Or, j'ai détesté le livre de Salinger. Et ce style argotique... Bref! Faisant fi de ces craintes, je me lance dans la découverte d'un Los Angeles d'une autre époque pour suivre les errances de la jeunesse dorée californienne à travers les yeux du personnage principal, Clay, revenu chez lui à l'occasion des vacances de Noël.

Le style d'Ellis est très particulier. Pas de temps à perdre en fioritures et description. C'est très minimaliste dans le texte, avec quelques répétitions, comme une retranscription orale. Même si c'est concis, tout est pratiquement concentré en une phrase. A l'issue des cinq premières pages, je connaissais pratiquement tout de la vie de Clay. Une vie ennuyeuse, où les jeunes ne pensent qu'à sortir, prendre de la drogue, et de nombreuses autres choses que la morale réprouve. Au fur et à mesure, Clay se dégoute de cette vie. Sa relation compliquée avec Blair, ces étranges soirées avec drogue, sexe et alcool, le fait que son meilleur ami se prostitue pour se payer sa dope... Tout cela est une incitation à la fuite. Mais partir pour aller où? Car après tout, que veut on vraiment? Aucun des protagonistes ne sait ce qu'il souhaite. Pas de solutions. Il faut être condamné à vivre dans la richesse, dans l'ennui, dans un monde où il n'y a pas de sentiments, où l'émotion que l'on a le droit de ressentir et celle des paradis artificiels. Un triste destin en somme. Quelques souvenirs d'enfance s'immiscent dans l'histoire, en italique, juste pour rappeler que Clay est un être humain. Peut être...

Bizarrement, la lecture de ce roman ne m'a fait ni chaud, ni froid. Quelques longueurs toutefois, les dialogues ne sont pas très élaborés. Mais malgré tout, j'avais envie de continuer à le lire, ne serait-ce que pour connaître la fin. A en croire certaines critiques, il s'agit d'un premier roman, et donc il y a quelques défauts. Je me réserve "American Psycho" pour plus tard. En définitive, "Moins Que Zero" est... ni bon, ni mauvais.
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