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Critique de Pois0n


Mais pourquoi donc la couverture de ce roman a-t-elle été changée pour un couple de bruns au lieu de blonds, alors que les persos du livre sont blonds et que d'habitude, l'éditeur conserve celles de la collection Presents lorsque les livres traversent l'Atlantique ? Hmmmm ? Parce que la France a un vrai problème avec la représentation, aussi bien des personnes racisées que queer et grosses. En l'occurrence, la modèle de la couverture US n'était même pas grosse, juste à peine ronde (normal, Sybella fait du l'dans le roman), mais apparemment, c'était déjà suffisant aux yeux de l'équipe éditoriale pour faire fuir le lectorat français. Alors déjà que trouver des bouquins avec des persos gros n'est pas évident, si en plus tout est fait pour qu'on ne les trouve pas...

Ceci dit, ce n'est pas pour cette raison que j'ai le plus grincé au début du livre. Nik se montre absolument imbuvable dans ses premiers échanges avec Sybella (agresser verbalement une inconnue et refuser de la laisser clarifier la situation n'est pas vraiment engageant), sans oublier les remarques grossophobes gratuites (« pas étonnant qu'elle arrive pas à monter l'escalier, elle est grosse », alors qu'elle est surtout à moitié congelée, engoncée dans une doudoune gorgée d'eau, et surtout qu'il y a 0 rapport, gros ne veut pas dire « pas sportif », bref). Et ça s'embrasse pour absolument 0 raison deux minutes après.

Après ce début pour le moins catastrophique, pourtant, ça s'améliore nettement. Nik devient tout à coup un parfait gentleman, et il faut reconnaître que l'idylle qui se tisse entre lui et Sybella est super mignonne. le veuvage de Sybella est abordé de façon très intelligente, sans diaboliser le disparu ni pour autant nier ses défauts ou le rôle de la jeunesse du couple dans ce qui ne marchait pas. Bref, Sybella est une héroïne réaliste, crédible, avec ses forces et ses défauts, pas une maman parfaite mais qui fait de son mieux. En parlant de ça, si la petite Fleur n'est pas très présente au départ, elle le devient de plus en plus, apportant une touche de mignonnerie supplémentaire au récit. Et si les personnages secondaires (la belle-famille de Sybella, le grand-père et le frère de Nik...) sont relativement discrets eux aussi, leur bienveillance est une bouffée d'air frais. Bref, finalement, le bouquin se révèle vraiment sympa et doux...

... jusqu'à l'avant-dernier chapitre, où tout se complique pour... absolument zéro raison, là encore. On aurait préféré s'en passer, surtout qu'après ça, la conclusion est super expédiée.

Un peu comme Nik au départ, « Rencontre à Edbury Hall » souffle le chaud et le froid. J'ai réellement adoré les ¾ de ma lecture, mais un peu comme un sandwich avec du mauvais pain : juste la partie du milieu...
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