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Critique de Radigan


Mes impressions à chaud.
Avant hier, j'ai lu Suite(s) Impériale(s) d'un seul trait dans une chambre d'hôtel ( justement) en Normandie où j'étais piégé pour raison professionnelle. Je l'ai lu en moins de quatre heure tant l'écriture est fluide et abordable j'avais déjà lu quelques années plus-tôt « les lois de l'attraction », « zombie », « moins que zéro » et « American psycho » et comme c'est un auteur qui se répète beaucoup, il se passe toujours un temps avant que je reprenne en main un de ses romans, ceci pour ne pas me lasser. )
Il y a quelque chose de bizarre avec Ellis, il écrit avec une simplicité déconcertante, et pourtant les images se forment facilement dans votre imagination, grâce à toutes sortes de détails savamment dosées. À chaque fois que j'ai lu un de ses livres, je me suis sentit naturellement transporté dans le décor, et j'ai suivi l'intrigue avec une certaine curiosité pour cette raison, les pages et les chapitres s'enchaînent rapidement dans une ambiance sensée être indifférente mais qui comporte en fait une certaine fièvre, un vrai malaise, c'est cela que l'auteur cherche à dépeindre encore et toujours :
C'est en explorant ce point de vue et grâce à l'écriture très fluide que nous allons au terme d'un bouquin d'Ellis et pour cela il n'y a pas à dire, l'auteur possède un réel talent depuis son tout premier livre.
En effet, les même thèmes on tendance à se répéter chez Ellis, la drogue, la vacuité de l'existence, une génération perdue, je suis sûr que vous avez déjà entendu ça cent fois à propos de ses livres, on ne peut pas lui reprocher, disons que cet écrivain n'explore qu'une vision des choses qui est assez réductrice, mais c'est délibérément son créneau. Il y a aussi la drogue, le sexe et la violence qui se mélangent en un bouillon d'obscénités et qui sont liés en quelques sortes au malaise causé par le grand vide de l'existence, selon une psychologie tout à fait "Ellisienne" je me sens vide donc je fais souffrir les autres, je bois, je me drogue et je baise comme un cochon et parfois pire !" Bon si on veut, mais j'avoue que même si les romans d'Ellis sont facile à lire et d'une certaine manière très absorbants, on est toujours déçu par cette morale inlassable qui n'a pas vraiment de sens. Dans le cas présent, les trucs dégoûtants que certains personnages se font dans les dernières pages du livre, sont limites risibles, et on se demande si l'auteur ne rejoue pas un peu son style pour satisfaire ses lecteurs, mais je veux croire que non. Perso, je me passerais bien de certaines pages de Suite(s) Impériale(s) (une dizaine) dans lesquelles il se passe des choses vraiment « bizarres » et « inhumaines », au delà de l'écoeurement si on veut les prendre au sérieux.
Bref : un roman qu'on lit facilement mais qu'on n'emporterait surtout pas sur une île !
Mais il faut de toutes les littératures pour faire un monde et Ellis fait bel et bien partie du décor grâce à un style bien à lui. Je crois que son meilleur roman c'est American psycho ; une progression des plus minutieuse dans la folie du jeune Bateman. le reste est moins savoureux, mais il est à noté que « Les lois de l'attraction » plus soft, est particulièrement bien foutu pour un roman sensé parlé d'une génération maudite et paumée.
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