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Critique de Henri-l-oiseleur


Comprendre et apprécier l'essai de Bret Easton Ellis demande une culture cinematographique, télévisuelle et médiatique que je n'ai pas. L'auteur est un mondain, un jet-setter qui connaît tout le monde, a tout vu et fait défiler dans son livre une série de films, chansons et ragots qui me sont totalement inconnus. Beaucoup d'argent, de futilité, et une culture au sens nouveau du terme, où la place de la littérature est minime et celle du divertissement commercial (cinéma, variété, médias), dominante.

Pourtant, au détour d'une page, je suis tombé sur la comparaison entre deux films gays que je venais juste de voir (Week-end, 2011, et Moonlight, 2016, pp. 98-118), et la pertinence et l'acuité des observations de l'auteur m'ont frappé, alors que j'étais passé à côté de ces qualités quand il abordait d'autres oeuvres inconnues de moi. Son analyse de l'apothéose de la Victime, de la disparition du sens commun esthétique au profit de la morale politiquement correcte, est à la fois drôle et exacte.

La dernière partie du livre, consacrée à la crise de folie qui s'est emparée des riches Américains blancs de gauche à l'élection de
Donald Trump, récompense le lecteur par des épisodes hilarants. Il n'est pas surprenant que la couche culturelle française ait emboîté le pas et imité les ridicules de la bien-pensance friquée des deux côtes. C'est donc un livre plutôt bon, qui parlera peut-être plus aux amateurs de films, de séries télé et de musique au sens commercial du terme.






















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