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Critique de Laurence64


Abasourdie par autant d'originalité, ébaubie par la créativité débordante des anges New-yorkais, j'ai cessé de suer, de souquer en plein milieu de la page 268.
Face à moi, un océan de poncifs se profilait. Derrière moi, des vagues de clichés clapotaient gentiment. J'ai sabordé le navire.

Dans la construction même du thriller, le déjà vu m'éblouissait.
Bien alignés dans l'aimable alternance d'un écrivain ou fainéant ou en panne d'inspiration, les chapitres se succédaient sans surprise entre rendez-vous obligés avec une psychologue pour flics pas en odeur de sainteté (psychologue mono maniaque quant au papa du patient rétif) et une énième enquête sur vilain tueur en série s'en prenant non à d'acariâtres grands-mères mais à de charmantes jeunes filles qui méritaient un sort plus enviable.

Evidemment, Parrish est divorcé.
Forcément, la dive bouteille ne cesse de lui faire de l'oeil. le pauvre garçon n'a même plus de permis de conduire (mais a toujours ses enfants) et traine une batterie de casseroles qui ravirait une brigade d'un grand restaurant. Voire de deux ou trois.

Et le vrai faux loser dégoutte d'empathie envers les victimes au point de poisser les pages. Son petit coeur fait tendrement boum boum. Ce qui fait bonne mesure avec son agressivité aussi gratuite qu'inutile dans les passionnants échanges psychothérapiques qui ne feront pas date dans la profession.

Bref, à la 268eme page, plutôt que de me pendre à l'une des grosses ficelles qui pendouillaient çà et là, j'ai jugé plus sage de conserver mon goût pour les romans policiers (ou non), dès lors qu'ils ne se bornent pas à passer mille fois sur des sentiers battus et rebattus (les pauvres).
Peut-être suis-je passée à côté d'un chef d'oeuvre de la production de masse? Peut-être dois-je battre ma coulpe (la pauvre aussi)?
En attendant, je vais battre mes tapis avant de choisir une nouvelle lecture.
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