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Critique de Symphonia2


Ce deuxième tome de la série le Quatuor de Los Angeles de James Ellroy est différent du premier mais tout aussi passionnant. Dans ce livre, on assiste à plusieurs enquêtes à travers le regard de plusieurs policiers, chacun ayant sa personnalité propre, son histoire personnelle et ses propres démons.


Je les ai tous bien aimés, particulièrement Danny Upshaw, le jeune enquêteur très intelligent promis à un très bel avenir. Je vais répéter ce que j'ai déjà mentionné dans le premier tome, le Dahlia noir, mais les personnages sont hauts en couleur, décrits avec subtilité et parfois même avec humour. Très souvent, ils doivent jongler avec leur part d'ombre qu'ils ne parviennent pas toujours à maîtriser. Je pense particulièrement aux trois policiers principaux. Néanmoins d'autres personnages valent la peine, comme Mickey Cohen, sacré bandit qui nous semble pourtant sympathique, ou Claire de Haven, une belle plante empoisonnée.

Le style d'Ellroy me plaît de plus en plus. J'aime beaucoup sa façon de dépeindre son époque, son style d'écriture, ou même la noirceur de ses personnages et de ses histoires.
Dans ce tome, on fait une incursion à la fois dans le milieu communiste de l'époque, perçu comme la plus grande menace du moment pour les Etats-Unis, et dans les coulisses du milieu du cinéma, pourri jusqu'à la moelle. Avec toujours en trame de fond, les liens ambigus entre la mafia et la police. Partout, ce n'est que magouilles et compagnie.

Je parlais plus haut du style d'écriture d'Ellroy, que j'apprécie beaucoup. L'écriture est réaliste et brutale. Par exemple, le corps des victimes est décrit de façon détaillée, l'auteur ne cache absolument rien de leur état, quitte à choquer. Dans ses descriptions et ses dialogues, l'auteur reprend aussi les codes, les expressions typiques des différents milieux que l'on traverse, comme les expressions et le vocabulaire utilisés par les policiers. le traducteur a d'ailleurs fait un travail remarquable pour respecter l'époque. Il y a un grand nombre de notes – heureusement – pour nous aider à tout comprendre. Les dialogues sont également superbement écrits grâce à un mélange subtil de violence, d'humour, de sarcasme et de vulgarité.

En ce qui concerne le contenu, il s'agit encore une fois d'un très grand roman policier. Les enquêtes sont passionnantes même si l'une d'elles est particulièrement gore. le scénario est excellent avec beaucoup de rebondissements, de drames, de surprises (bonnes et mauvaises). L'auteur joue avec nos nerfs jusqu'à la fin. J'ai fini ce livre en étant satisfaite d'avoir les réponses à mes questions, mais aussi avec une pointe de désespoir. Dans les livres d'Ellroy, il n'y a pas de place pour l'espoir ou pour le salut. Tout est noir et désespéré. C'est ce qui crée en partie le charme de ses oeuvres.
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