Il faut avoir des parents ou grands-parents de Los Angeles membres des milieux des truands, des policiers, voire des institutions judiciaires et en avoir entendu parler toute sa jeunesse, ou être un grand familier de l'univers de
James Ellroy, pour parvenir à suivre l'auteur dans la trame serrée de ce roman policier "Le grand nulle part" paru en 1988, avec de nombreux personnages, beaucoup d'actions enchevêtrées et de déductions logiques de enquêteurs : reconnaissons que c'est tout de même compliqué, d'autant plus qu'ici c'est de trois personnages principaux qu'il s'agit, même si l'on devine assez vite que les trois affaires se recouperont in fine.
Mais admirons aussi "l'ingéniérie" générale du roman, bien ficelé et bien documenté sur cette époque de la fin de la 2ème guerre mondiale et du début de l'après-guerre.
James Ellroy ne dédaigne pas un peu de violence et de "gore", mais sans en faire trop, le tout dans un style alerte et nerveux tourné vers les faits et les déductions : on ne s'ennuie pas. La langue est celle que l'on imagine des policiers et truands, crue et imagée.
Le lecteur qui lit pour la première fois
James Ellroy a certes un peu de mal, mais découvre un roman policier sombre et de très bonne facture, quoique un peu long.
Très bonne traduction de
Freddy Michalski.
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