J'ai commencé cette lecture sans rien en savoir, c'est à peine si j'ai lu la quatrième de couverture. Très vite apparait le charme suranné de l'écriture, puis des allusions à une époque : le statut social est caractérisé par la possession d'une auto (c'est le terme employé) et d'un téléphone, tandis que la nouvelle Russie post-révolutionnaire se construit. En effet, le roman a été écrit en 1933.
Le héros, ou anti-héros plus exactement, Frans Larrmans, est un modeste employé de bureau dans une entreprise de chantier naval à Anvers, où il exerce la profession de correspondancier. Via une relation de son frère ainé médecin, il se trouve parachuté dans le milieu bourgeois et ses soirées mondaines. Il tente tant bien que mal de faire illusion, et se retrouve malgré lui représentant de commerce en Belgique d'une société de
fromage hollandais, avec un énorme stock d'édam sur les bras. Et voici la chronique drôle mais surtout pitoyable, d'un brave type crédule totalement empêtré dans sa nouvelle mission. Entre bovarysme et diner de con.
Un court roman très enlevé, dont la lecture est savoureuse comme certainement ce fameux édam double crème.
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