Dear Evan Hansen

Je suis un peu perplexe parce qu'au vu du résumé, c'est pas du tout ce à quoi je m'étais attendue.

Il faut dire que deux thèmes ressortaient : l'anxiété sociale du personnage principal, et le suicide d'un autre. Des sujets assez graves, qui pouvaient laisser penser à un récit plutôt dramatique.

Eh bien, non, pas du tout.

C'est un roman pour ados plutôt léger, qui se laisse lire plutôt bien avec une touche d'humour, des personnages un minimum intéressants. Bref, le genre de truc qui se lit sans problème, qu'on apprécie même sur le moment parce que c'est plutôt addictif et bien rythmé, mais qui est loin d'être marquant, et qui exploite des sujets graves d'une façon qui me laisse assez perplexe.


Déjà la vraisemblance du personnage principal peut poser question. La quatrième de couverture nous indique qu'il est victime d'anxiété sociale. Et ok, il suit une thérapie. Mais à part ça, on ne s'en rend vraiment pas compte. Oui, il a pas vraiment d'amis, il est plutôt du genre réservé. Mais il a une telle facilité à baratiner les autres, à s'inventer une amitié avec un mort... J'ai du mal à croire que quelqu'un qui aurait un problèmes avec les interactions sociales en soit capable.

D'ailleurs, le déroulement même de l'histoire est un peu crispant, quand on y pense. Un gars qui glorifie son image grâce au décès de quelqu'un d'autre... c'est moche, vraiment moche.

Le mensonge...qui finit de façon ultra prévisible et finit par être révélé. Bon, peu de grosses surprises avec cette lecture.

Quant au point de vue de Connor, qui aurait vraiment pu rattraper les choses...c'est un peu décevant aussi. A aucun moment on ne ressent vraiment son mal-être, et sa dépression. On apprend peu à peu ce qui lui est arrivé, mais qui n'est pas si dramatique que ce que tout le monde a pu vivre. Au fond, on se retrouve avec un gosse qui se suicide, et on ne comprend même pas vraiment pourquoi.

Bref, un roman qui passe malheureusement à côté de beaucoup de choses, et qu'il me faudra pas bien longtemps à oublier.