AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de visages


Ce roman est vraiment très noir. Les premières pages m'ont fait penser au roman de J.Kessel "Une balle perdue" car dans les deux récit on rencontre un jeune homme, engagé dans une guerre civile en tant que snipers. Pourtant très rapidement le narrateur de la perfection du tir se différence du premier .Avec Kessel nous avons à faire à un personnage gorgé d'idéal et qui souffre par son incapacité à accepter la réalité qui l'en éloigne.Ici,notre " héros" tue par besoin personnel, comme le seul échappatoire possible à son mal être. Il est addicte à ses tirs et abat n'importe qui sans état d'âme, froidement avec le seul soucis de la performance technique. Ses émotions sont toujours en décalage avec ce qu'on attendrait et choque en permanence de façon violente....comme la guerre. Au cours des pages se construit un monstre qui confond respect et sentiment de peur. L'arrivée de Myrna,gamine de quinze ans qu'il embauche pour s'occuper de sa mère qui est folle,laisse espérer qu'une faille s'ouvre et laisse émerger un peu d'humanité. de fait elle va fragiliser ce colosse au pied d'argile mais l'espoir n'est pas permis dans ce roman. Pourtant, aussi tragique soit t'elle,la fin m'a apaisée car paradoxalement elle redonne figure humaine au monstre en révélant ses blessures...
Commenter  J’apprécie          280



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}