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Critique de Patrijob


L'alcool et la nostalgie, c'est 87 pages de voyage en train qui se lisent d'une traite tel un shot de vodka jeté au fond de la gorge d'un cosaque.

Mathias ramène la dépouille de son ami Vladimir dans son village natal, à 2814 kms de Moscou, aux confins de la Sibérie.
Voyage halluciné où les souvenirs affluent comme autant d'étapes douloureuses que n'apaisent plus ni drogue, ni alcool.
Nostalgie d'un temps révolu, celui de l'amitié, des périples fous à travers la Russie émaillés d'agapes et de pauses littéraires, de l'amour aussi.
Jeanne, Vladimir, Mathias...poupées russes emboitées pour toujours les unes dans les autres, triangle amoureux aux parfums d'opium et de vodka, amitié trouble où chacun se perdra dans l'illusion et la passion inaboutie.
Seul face aux grandes étendues de la taïga qui lui renvoient l'image de sa finitude, il prend conscience du vide qui l'habite dans un sublime monologue intérieur.

Un récit touchant, troublant sur lequel plâne l'âme de la grande Russie, celle de ses écrivains intemporels au coeur mélancolique.
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