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Critique de Cath36


En attendant l'adaptation de Martin Scorserse au cinéma j'ai eu envie de lire le livre lui-même.
On parle de colonialisme en ce qui concerne la présence politique de la France ou de l'Angleterre dans certains pays, mais on pourrait aussi parler de colonialisme spirituel dans les pays envahi par des missionnaires, tels que le Japon dont il est question ici.
Ce qu'Enzo dénonce, c'est la main-mise des européens sur un pays qui avait déjà sa culture et ses traditions, au nom d' une religion qui, pour convenir à l'occident, n'est sans doute pas adaptée à l'Asie. Tel est l'argument (non dépourvu de fondement) au nom duquel le Shogun veut garder son pouvoir sur le peuple, préférant l'isolement insulaire qui lui donne une toute -puissance absolue. On connaît la capacité d'adaptation des jésuites à leur environnement, mais là ils subirent un échec total, persévérant malgré cela dans leurs convictions de bien faire, fut-ce au détriment d'une population locale qu'ils ne parvenaient pas à aider face aux exactions des shoguns et des samouraïs. Eux-mêmes faillirent y perdre leur âme, se faisant japoniser malgré eux si je puis dire..Comme dit le proverbe, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Ce livre est très dur vis-à-vis des européens, mais aussi vis-à- vis du système féodal japonais qui se fait d'autant plus violent qu'il se sent menacé. Que peut contre eux une religion prêchant la paix ? Ne vaut-il pas mieux laisser au peuple le soin de résoudre ses problèmes ou de souffrir en silence, sans qu'une intervention extérieure vienne tout compliquer ? la question est plus que jamais d'actualité.
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