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Critique de Nyfa-Mars


Je crois que The Book of Ivy va entrer dans ma catégorie des plaisirs coupables... Vous sentez que quand une chronique commence de cette manière, ce n'est pas bon. Et vous avez probablement raison.

Tout commence bien par une belle introduction : le monde que nous connaissons a été détruit (joyeuse intro). Bienvenue dans un monde post-apocalyptique, où les mariages entre adolescents sont forcés. Nous allons donc nous focaliser sur la vie d'une jeune fille, Ivy Westfall, dans une petite communauté vivant en Amérique (parce que l'auteure est Américaine). Et comme d'habitude dans les dystopies d'auteurs/auteures/autrices Américain(e)s, on se contrefout du passé et de l'avenir du reste du monde (dont les Européens : Coucou!). C'était pour la parenthèse...
Comme rien n'est parfait dans ce monde post-apocalyptique (évidemment : nous ne sommes pas dans le monde de Oui-Oui), Ivy est la fille de l'ennemi de la famille de son futur mari, Bishop. Vous m'avez suivi? Son futur mari est le fils de l'homme contre qui sont père se bat depuis toujours pour obtenir... Pour obtenir quoi déjà ? Ah oui! le pouvoir du cette petite communauté. Donc Ivy va être chargée de tuer son futur mari pour que sa famille puisse obtenir le pouvoir.

Comme vous l'aurez compris, The Book of Ivy est un mélange de dystopie (mal développée) et de romance à la "Roméo et Juliette" (franchement clichée). Mais malgré tous ses défauts (et parce que je suis un peu masochiste), j'ai bien aimé ce premier tome. Probablement en premier lieu pour son intrigue : Ivy tuera ou ne tuera pas Bishop ?
La réponse est assez évidente car le roman est plus digne d'un mélo adolescent, qu'un véritable dystopie. On est plus dans un contexte Bisounours, parce qu'Ivy est un peu sote, qu'elle ne réfléchit pas sur le monde qui l'entoure et qu'elle est un peu nombriliste. N'oublions pas qu'elle également des oeillères et que j'avais envie de lui dire : "Mais... Bon sang! OUVRE LES YEUX!". D'ailleurs, Ivy se rend compte elle-même qu'elle se fait manipuler, mais que ça lui fait ni chaud ni froid :

"Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ?"

Parce qu'Ivy croit dur comme fer à la sincérité de sa famille, même si elle a des doutes sur les capacités flippantes de sa soeur depuis le départ. A croire que notre héroïne a abandonné le concept d'instinct, ou qu'elle n'est pas adepte du fascinant exercice neuronal. Et pourtant Ivy réfléchit beaucoup dans ce roman, nous assommant de ses problèmes quotidiens, ses sentiments. Il faut dire qu'Amy Engel nous offre une belle narration à la première personne dans la tête d'une Ivy un peu fleur bleue et peu déterminée.

Alors pourquoi j'ai aimé? Sincèrement, je ne serais pourquoi, même si je dirais que j'ai l'espoir de voir Ivy changer au cours de cette duologie.
J'ai pas exemples apprécié le fait que la jeune femme aille à l'encontre de sa famille, qu'elle devienne courageuse et agisse pour son bien et celui de son mari. Qu'Ivy fasse ses propres choix, plutôt que de suivre la route toute tracée qu'on lui a inculquée. Notre héroïne devient peu à peu une rebelle. Mais pas au point de donner un coup de point sur la table.

Il faut dire qu'Ivy est un personnage un peu plat. Tout comme Bishop. Même si j'aime bien ce garçon : il est gentil, serviable, galant... parfait. Bishop est l'archétype du prince charmant, alors cela pose problème à Ivy car elle doit le tuer, même s'il est adorable avec elle. Pour moi, Bishop est trop parfait, il fait plus partie du domaine du fantasme que de la réalité. Aurait-il oublié qu'il était un adolescent? Qu'il avait des envies? Personnellement, j'aurais aimé qu'il prenne plus les devants dans leur relation.
D'accord, c'est un garçon très respectueux (enfin un gentil garçon parmi cet océan de Bad Boy) mais pas assez ferme dans ses intentions. Je dis que c'est un gentil garçon, mais à un moment donné Amy Engel fait comprendre au lecteur que Bishop peut cacher une face plus sombre, ce qui n'a pas du tout pris pour moi. Bishop n'est pas un personnage très réel... tout comme leur romance n'est pas des plus naturelle, on plonge dans le quotidien d'un couple plutôt ennuyeux, où tout le monde autour d'eux se forcent à être "naturels". Comme si tout allait bien.

Pourtant rien ne va. Ivy et Bishop se sont unis de manière totalement forcée et difficile de croire à une certaine romance entre ces deux êtres au départ. Ivy et Bishop sont comme beaucoup d'adolescents dans cet univers difficile et même si l'auteure nous montre les dérives de ces relations (la maltraitance envers les femmes dans un couple), l'ensemble n'est pas assez creusé. Beaucoup de questions restent en suspens.

Vais-je vous faire part de ma lecture du tome 02? Oui, au moment où je vous parle je suis en train de le lire. J'avoue que le final de ce premier tome a été plutôt surprenant... Dans le sens où Ivy va changer le cours des évènements, que l'action se met enfin en route et que j'ai pu enfin voir une partie d'Ivy plus libre de ses mouvements. La fin augure une suite différente et plus axée sur la dystopie que la romance. Est-ce le cas? Je vous donne rendez-vous pour l'avis du tome 02.

~∴~

Les points positifs :
- Une héroïne qui évolue
- L'intrigue

Les points négatifs :
-  Quelques longueurs
- Des personnages un peu plats
- Pas assez de spontanéité

Bilan : The Boof of Ivy n'est pas le roman que j'attendais. Il accumule pas mal de défauts. J'ai apprécié tout de même l'héroïne, son évolution au cours de l'histoire et l'intrigue. La romance en revanche ne remporte pas vraiment mes suffrages.
Lien : https://masquedutemps.wordpr..
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