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Critique de centrino


(critiqué dans le cadre de Masse Critique)

Nabisouberne -petite fille dont on ignore l'âge exact- n'a pas vraiment été gâtée par la nature, vivant entre une grand-mère ruinée, une mère danseuse-serveuse jamais présente, un père décédé trop tôt, une Ddass qui pointe le bout de son nez, et un beau-père aux mains balladeuses... Avouez qu'il y a mieux comme entrée dans la vie...
Comme cadre de vie, une cour (dite des Miracles) où vivent des personnages hauts en couleurs, où le silence est rarement à l'honneur, tant ça crie pour et oui et pour un non à travers des murs que l'on devine peu épais.
Avec des nuits que l'on comprend fort sombres peuplées de cercueils, de noir , et de mort, , on comprend que la petite se réfugie dans un imaginaire peuplé de princesses russes, d'étoiles au-dessus du Panthéon, de Seine et de Notre-Dame. Mais à quoi sert de rêver si l'on ne peut communiquer ses fantaisies avec quelq'un ? Nabisouberne se sert pour cela de petits papiers qu'elle plie soigneusement et qui lui servent à exprimer ses maux-mots, tels des cailloux thérapeutiques qui l'aideront à garder la tête hors de l'eau.

Si le style littéraire -un long monologue sortant des papiers d'un enfant qui a grandi trop vite, haché menu à force de phrases courtes- pourrait rebuter certains lecteurs, il se dégage néammoins de ce court roman une belle poésie, dans les tons gris certes !, mais d'où éclosent par-ci par -là quelques phrases à méditer sur l'enfance gâchée et sur un futur qui n'est jamais à coup sûr tracé à travers un champs de roses...




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