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Critique de Rhodathewaves


Pour mon père, la lecture de Krasnaïa de Raphaël Enthoven (écrivain français, né en 1975) fut un tel pensum qu'il m'a demandé de le lire pour que nous confrontions nos points de vue. de confrontation, il n'y eut pas parce que moi aussi je me suis beaucoup ennuyée. L'auteur adopte le ton d'une fable pour nous entretenir de l'état de notre organisation sociale et politique. Il écrit sa Ferme des Animaux. Il satirise. Je me suis impatientée à reconnaître l'identité des animaux, à tenter de les mémoriser, à reconnaître aussi les caricatures des doctrines ou des événements. Raphaël Enthoven s'attribue le beau rôle, celui de Metchat, le chat géant pédagogue, qui doit renoncer à sa position d'autorité sur son muret, parce que les animaux revendiquent tous le droit à la parole dans une parfaite égalité, le droit au respect dans une cacophonie où l'émotion et la violence supplantent la raison. Moi aussi cela m'attriste, mais j'ai moins de courage que Metchat, et je préfère la compagnie des livres à l'arène du débat public. Une pensée vers la fin du livre m'a paru singulièrement réconfortante « la liberté qu'on gagne est légère. Celle dont on jouit, nous écrase et nous habitue ». Même si les animaux se livrent à Lavka l'ourse ou à Bagato l'âne, la situation n'aura rien de définitif. Un jour
ou l'autre, ils tenteront de reconquérir leur liberté.
Reste à savoir pourquoi ce livre s'appelle Krasnaïa , ce qui signifie « rouge » en russe, comme pour la Place Rouge. Il se passe aux alentours de Tchernobyl. Y a-t-il un lieu qui s'appelle ainsi là-bas ?

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