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Critique de Lutin82


Nous baignons avec ce récit dans de la fantasy de haut vol. L'univers mis en place est non seulement exigeant – il est vrai – en terme d'attention et de concentration mais aussi particulièrement recherché et ambitieux. Nous ne sommes pas dans un roman de fantasy gnan-gnan, où la jeune et jolie fermière du coin s'envole à dos de chèvre ailée sauver le prince d'un sort atroce, ou de son beau père pré-régicide. Non, Genabackis accumule les batailles sanglantes, les luttes d'égo, les doubles allégeances, les trahisons de première main, les manifestations divines, et enfin les spectaculaires chocs magiques.

Le livre malazéen des glorieux défunts est un cycle de 10 romans, Les Jardins de la Lune en est le tome introductif. Il est clair qu'Erikson s'est fortement inspiré de la Compagnie Noire de Glen Cook. En effet, nous avons le récit d'une unité de soldats de l'Empire, des vieux briscards abîmés par les ans, les combats, les déceptions, le danger et la guerre. En prime, ils ne font pas partie du « bon camp ».

En effet, l'Empire Malazéen avec à sa tête l'Impératrice Laseen, emploie une politique d'expansion agressive, et vise une hégémonie globale sur toutes les terres habitées. Il s'est doté de moyens adéquats avec une armée chamarrée, nombreuse et expérimentée. Les pertes subies sont remplacées par un recrutement incessant dans les territoires « nouvellement » dominés. Ainsi, sa marche paraît-elle inexorable tel un tsunami dévastateur. L'auteur axe son récit autour des bridgeburners (les brûleurs de ponts), une unité du génie à qui sont confiés les missions de sape et de destruction d'ouvrages (avec force, poudre et explosions).

Présentés de cette manière, Les Jardins de la Lune paraissent plutôt classiques dans le registre de la Dark fantasy. Mais voilà, c'est un peu plus dense que ce bref résumé le laisse imaginer.

Nous avons donc un agresseur avec les malazéens et un défenseur, la ville de Pale. Très vite, cette cité libre, objet des désirs de Sa Majesté l'Impératrice, tombe dans le giron de l'Empire. Nous passons donc au prochain objectif en date de Laseen, la dernière cité libre de Genabackis : Darujhistan

Les combats les plus impressionnants ont dévoilé la présence de mages de catégories, de forces et de rangs différents (avec des Hauts Mages). Les batailles y sont spectaculaires! Les premiers protagonistes s'y illustrent de diverses manières (Tattersail, Tayschrenn, Hairlock), et les tensions déjà nombreuses indiquent une sérieuse menace de dissension au sein de cette armée. le lecteur apprendra alors que le début du règne de l'Impératrice fut quelque peu chaotique et qu'elle n'a pas que des partisans. Des jeux de dupes se mettent en place, et des éliminations s'opèrent sous le couvert du combat. Forcément, les événements sont promis à l'embrasement à plus ou moins long terme…

Les cités libres ne sont pas en reste pour les rebondissement et les jeux partisans, elles ont un allié de poids : Anomander Rake, Fils des ténèbres, Lord of the Moon's Spawn, Seigneur des Jardins de la Lune et principal adversaire de l'Empire. Accessoirement, c'est un Tiste Andi à la peau noire et chevelure blanche.

EPIQUE, vous dis-je!



Critique plus complète et illustrée sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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