AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ancoline


L'auteur se rend compte à 10 ans que sa mère parle à une cliente d'une autre petite fille, beaucoup plus belle, intelligente, et sage qu'elle. Cette petite fille indétrônable vue les qualificatifs que lui a attribués sa mère serait sa soeur morte deux ans avant sa naissance. Elle doit vivre ensuite avec ce secret perduré par sa famille. Elle ne connaitra que peu de choses de sa soeur qu'à partir de 23 ans quand elle fera elle-même des recherches. Aucun de ses parents ne lui en parlera.
En 1950 il était courant de considérer les enfants comme une suite logique de construction d'une famille et en rien un être de sentiments, sensible. On ne doit parler à l'enfant que de choses utiles pour son avenir, son éducation envers les adultes. Et ce secret n'en fait pas parti selon eux, cela ne la ferait pas avancer dans ses études qu'elle réussit à merveille, ni à sa construction de future femme qui doit renouveler ce qu'on lui a appris. Un enfant (et quelque soit son âge) ne doit pas poser de questions sur des sujets non abordés par les adultes sous peine d'un cataclysme de colères et réprimandes. Rester sages, obéissant à l'autorité paternelle. Quelle catastrophe pourtant post guerre. Que de gâchis à nos sens maintenant en 2011.
L'auteur a souffert de ce silence, de ce manque de considération et de confiance. Mais elle se pose la question de ce que cela aurait été si elle avait su qu'elle dormait dans le lit de sa soeur, que le cartable si différent de celui des copines était aussi à ce fantôme.
Les générations changent et les éducations heureusement aussi.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}