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Critique de FleurDuBien


C'est un très petit texte mais dense.
Annie Ernaux disséque par le menu une passion folle (car elle la rend folle) pour un homme marié.
Dense car tout est écrit, tout est dit, tout est réalité.
J'ai retrouvé avec une certaine émotion ce qu'elle relate ; se dire qu'il y a x ans ou x mois, elle avait fait ceci ou cela avec cet homme. Beaucoup de superstitions également ; si j'arrive à monter dans mon train alors il m'appellera ce soir.
Folles que nous sommes, nous les femmes passionnées.
Nous donnons tout et puis un jour, c'est fini. Ne reste plus que la morsure des souvenirs.
C'est un très beau texte, même si parfois l'auteure se perd dans des divagations de femme folle.
Car n'oublions pas que le mot "passion" signifie souffrance, maladie.
Et simple car, quand tout est fini, elle se retourne et finalement regarde cette passion comme bien lointaine et presque banale.
Et oui, le deuil amoureux efface parfois la vie, la vraie. Il ne faudrait pas. Ceux qui ne s'en sortent pas de ce deuil, seront malades toute leur vie.
Ou bien plusieurs années.
Oui, plusieurs années.



À lire pour comprendre mieux : Fragments d'un discours amoureux de Barthes.
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