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Critique de Bibliozonard


Tout y passera dans ce texte. Des petites arnaques pendant l'enfance du boss où les gosses des quartiers volaient pour lui les « Reader' s Digest » de leurs parents… « Il avait tellement la tchatche qu'il était capable de les louer aux voisins pour les weekends » (p50) ; du début de sa carrière criminelle (les trucages des diplômes, fausse signature au Lycée) ; aux braquages, aux vols de voitures, à l'évolution sanglante et irréversible : la violence mortelle, le crime lucratif du narcotrafiquant, l'obscurité du terrorisme, la guerre avec le cartel de Cali, avec les gouvernements colombiens et américains, avec les groupes paramilitaires, etc. ; le déballage des possessions immobilières hallucinantes telles « Napolès » (comparable à la folie créatrice de Michael Jackson pour Neverland) et plein d'autres excès incroyables. C'est presque une encyclopédie du crime organisé. Peut-être que ce côté flambeur et audacieux sans limites a participé aussi à la perte de Pablo des bois.

. La vie après Escobar, vivant dans une famille explosée entre traitrise et fidélité, exil et protection, pour son fils fut un véritable chemin de croix. S'écarter du milieu — dont il n'a jamais voulu appartenir d'ailleurs, avec sa mère et sa soeur, ne fût pas chose aisée, il leur aura fallu des années pour être complètement lavé de tout soupçon, débarrassé du harcèlement moral et du chantage.

Ils portaient le nom Escobar.

« le simple fait de lire son nom peut produire une variété de réactions allant de l'explosion de joie à la peur panique, de la grande admiration au profond mépris. Mais personne n'est indifférent au nom de Pablo Escobar » (19 avril 1983, magazine Semana)


COMMENTAIRE
Le livre déborde d'anecdotes intrigantes, de non-dit pas toujours vérifiable, d'éloges au père, qui embellit peut-être l'histoire nourrissant la légende. Les fuites, les adaptations de stratégies diverses et variées, le jeu du chat et de la souris constant, d'espionnage, de concurrence… Tout ce qu'il faut pour nourrir un récit prenant.
Le style est sommaire, autobiographique, factuel, il ravira les amateurs de l'histoire du grand banditisme, des cartels. Même si on n'y retrouve pas la même verve presque romanesque du Jon Roberts & Evan Wright, c'est un livre de la même veine que le très bon « American Desperados » (Livre de poche 2015).
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