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Critique de LoupAlunettes


"J'ai perdu ma langue".

C'est terrible!

On compatit d'avance pour le malheureux qui ne l'a pas donné au chat.

Ah lala, la langue!

Un organe presque indispensable pour communiquer plus facilement.

La langue est si présente au quotidien, au sens propre comme au figuré.

Que serait une culture sans sa langue? Un palais déserté.

Nous n'aurions que nos doigts pour pleurer, pour signer à tous les secours et du coup, évidement pour écrire.

Les auteurs écriront donc cette drôle d'histoire de disparition qui nous laisse pour l'instant sans paroles et d'autres, chanceux, vous la raconteront.



Dans l'histoire, les choses sont rapidement prises en main, qui de plus qualifié que la police pour mettre la main et sur les voleurs en tous genres?

L'album est plein d'humour et la quête de la langue est représentée de façon farfelue (les mains savent aussi dessiner pour raconter).

Nous voyons la langue partout lors de l'enquête, comme une obsession comique, à la boulangerie, dans la rue, dans la salle de bain du crocodile et notre imagination va bon train, à pleine vapeur.



La langue se superpose à toutes les choses qui partagent sa forme, une baignoire, une corolle en cloche, un parapluie.

Les très jeunes lecteurs vont se régaler à reconnaître la langue comme déguisée dans chaque décor, elle est servie à toutes les pages et à toutes les sauces, jamais un plat de langue n'aura été aussi délicieux.

Quoi que si, l'Espagnol est une langue délicieuse, cela roule amoureusement en bouche, avons-nous envie de vous répondre. Mais nous nous égarons nous même.



Le jeu viendra au fur et à mesure dédramatiser l'affaire, les enfants, les auteurs transformant presque la quête de la langue en jeu.

""Peut-être qu'elle est partie à la plage"...a proposé le canard".

Les témoins ne sont pas d'une grande utilité, n'affirmant rien mais plutôt évoquant ce qu'il leur vient aussitôt à l'esprit. Et sincèrement ce n'est pas triste.

La recherche est singulière, l'imagination des auteurs Michaël Escoffier, Sébastien Mourrain et des témoins nous égarant à chaque fois plus.



Le graphisme de Sébastien Mourrain est sobre, efficace et sa tonalité colorée en bleu-blanc-rouge incontestablement mignonne.

Son style esquissé donnerait presque envie aux jeunes lecteurs de se lancer à leur niveau et de griffonner. Vive les croquis!

Et vous, savez-vous où se trouve votre langue?

Parce que nous, nous avons retrouver celle de l'histoire.

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