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Critique de Fleitour


Comme beaucoup de lecteurs je suis en deuil, depuis la mort de Leny Escudero une voix bien singulière et libre s'est éteinte.
J'avais passé une journée avec lui en 82 il était vif, fougueux, débordant de vie. Il y a trois ans il me dédicaçait ce livre avec ces mots «  Alain vive la vie ».
Ses yeux brillaient mais il m'avait semblé un peu perdu et fatigué.
On retrouvera dans les jours qui viennent ses ballades, ses histoires, dans la pure langue de Paname cet argot fleuri de Belleville il l'avait souvent à la caille, chaque chanson devait être une histoire, il se disait conteur des muets, des oubliés...
"Ma Vie n'a pas Commencé" est un époustouflant feuilleton à épisodes multiples qui, entre rires et larmes, révèle l'homme en colère, l'homme de parole, le fidèle ami ou le père fou de ses enfants .
Un ton unique, une voix libre, athée, sans aucune ombre et refusant toute censure.
Chez Leny Escudero, la maîtrise du verbe signe le début de l'ascension du cœur, parlée ou écrite, sa langue est chantante, pour que l' artiste devienne la passeur de la liberté
Elle est à son image : directe et combative.
Comme « dis moi ce que tu penses de François Mittérand : "C'est un Florentin qui a lu Machiavel, mais qui n'aime pas l'huile d'olive" P401.

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